Selon des enquêtes citées par l’Associated Press, des tests ont montré que les puces RFID ? qui sont actuellement implantées dans des êtres humains dans certains Etats américains ? ont entraîné le cancer sur certains animaux de laboratoire.
D’après des études menées à la fin des années 1990, le taux de cancer développé par les animaux de laboratoire atteignait 10% par implant. Dans certains cas, des tumeurs s’étaient développées autour des puces elles-mêmes.
« Les transpondeurs [étiquettes] étaient à l’origine des tumeurs « , a précisé Keith Johnson, un toxicologue à la retraite, lors d’un entretien téléphonique sur les conclusions d’une enquête de 1996 menée par Dow Chemical, dans le Michigan.
Les puces RFID sont utilisées depuis de nombreuses années sur des animaux domestiques pour faciliter leur identification lorsqu’ils se perdent et les vétérinaires n’ont quant à eux constaté aucune incidence à long terme sur la santé de ces animaux.
Cependant, des cancérologues connus plaident en faveur de nouvelles études à grand échelle pour vérifier les problèmes éventuels que ces puces peuvent causer pour les êtres humains.
« Durant ces quinze dernières années, des millions de chiens et de chats ont reçu un implant en toute sécurité et nous n’avons pas de retours sur des contre-indications sanitaires pour ce produit qui permet de sauver des vies « , tente de rassurer VeriChip, l’un des principaux fournisseurs de puces RFID destinées aux êtres humains. « Les vétérinaires ne continueraient pas à prescrire ces puces si ils croyaient qu’elles posent un risque important de tumeurs pour les chiens et les chats », ajoute l’entreprise.
Actuellement, 2000 hommes et femmes ont reçu des implants de puces RFID pour des raisons médicales. Elles permettent aux médecins de vérifier les traitements reçus sans avoir à consulter les archives médicales. Ces puces sont également utilisées pour permettre aux sociétés de contrôler leurs salariés et même pour autoriser l’entrée dans certains « nightclubs ».
Des soupçons sur l’impartialité du régulateur
L’article de l’Associated Press met en cause la manière dont les puces RFID ont été approuvées pour leur usage sur des êtres humains. Ces puces ont été certifiées sans étude préalable par l’autorité sanitaire américaine (Food and Drug Administration).
Mais l’article indique que la FDA était dirigée par un certain Tommy Thompson à l’heure de la certification des puces VeriChip. Deux semaines après leur autorisation, le 10 janvier 2005, Tommy Thompson a démissionné de son poste. Et dans les cinq mois qui ont suivi, il a été nommé au conseil d’administration du groupe VeriChip. Une nomination pour laquelle il aurait reçu du cash et des stock options.
Contacté par l’agence de presse, Tommy Thompson a toutefois précisé qu’il ne connaissait « même pas VeriChip » avant sa démission.
Enfin, selon Cheryl London, une vétérinaire cancérologue de l’université de l’Etat de l’Ohio, « il est bien plus facile de développer le cancer chez les souris que sur des êtres humains ». Donc, « il se pourrait que les constats effectués sur les souris soient en réalité exagérés par rapport à ce qui est susceptible de se produire sur des humains ».
Adaptation d’un article de Vnunet.com en date du 12 septembre 2007.
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