Les services mobiles: bouée de sauvetage de la presse écrite?

Mobilité

Le lancement par le Wall Street Journal d’une application gratuite à installer sur son smartphone est un signe prometteur pour un secteur en berne.

Les journaux sont dans une mauvaise passe, et les études alarmantes signalent le déclin de leur lectorat. Mais il y a peut-être une issue de sortie: le mobile. Le Wall Street Journal, respecté journal d’informations économiques et financières, a lancé mardi 19 août une application pour les smartphones appelé Mobile Reader qui permet aux utilisateurs d’accéder à l’ensemble des articles.

Le quotidien économique espère convaincre les détenteurs de Blackberry d’installer cette application – gratuite – sur leur téléphone portable. Il est possible de personnaliser la présentation du contenu en fonction des domaines d’intérêts, de mots clefs ou autre.

Autre atout: la possibilité de conserver les articles téléchargés même si on se trouve dans une zone sans réseau, comme le métro ou l’avion. En outre, Mobile Reader informe les lecteurs intéressés des dernières quotations en bourse ou sur une entreprise de son choix.

L’iPhone ne répond pas à l’appel

Le Wall Street Journal, l’un des rares grands journaux à maintenir son site payant, offre cette application et le contenu qui va avec gratuitement: soit en plus du WSJ.com, MarketWatch.com, Barrons.com et AllThingsD.com qui font partie du même groupe. Cela mérite d’être souligné, même si la gratuité ne risque de ne pas durer. Le groupe a en effet annoncé l’arrivé d’annonces publicitaires sur le service dès le mois prochain.

Pour l’instant, le modèle économique serait limité à de la publicité, mais le Wall Street Journal n’exclut pas réserver du contenu VIP pour les abonnés de son site. Par ailleurs, l’application n’est pas encore accessible depuis l’iPhone. Depuis le début de l’année, The Associated Press, le New York Times et l’AFP ont tous fait un pas en direction des services mobiles, proposant des applications payantes ou payées par la publicité.