Les services Web appliqués aux ressources matérielles
Microsoft, Intel, BEA Systems et Canon sont à l’origine d’une nouvelle spécification relative aux services Web, concernant cette fois les ressources matérielles.
Les services Web gagnent les équipements informatiques ainsi que les appareils d’électronique grand public. Microsoft et Intel sont en effet à l’origine d’une spécification appelée WS-Discovery qui s’adosse aux standards des services Web (voir édition du 21 janvier 2004) et dont l’objectif est de permettre à des PC, des périphériques ou même des matériels d’électronique grand public de localiser sur un réseau IP, filaire ou non, d’autres ressources matérielles. Canon et le spécialiste des serveurs d’applications J2EE BEA Systems sont également associés à ces travaux, qui seront soumis ultérieurement à un organisme de standardisation. Appliqué à un réseau local d’entreprise, WS-Discovery devrait permettre à un PC ou à un serveur d’identifier, par exemple, les imprimantes disponibles et de s’y connecter sur un mode dit « multicast ». Jusqu’à présent, l’architecture des services Web concernait plutôt les applications et l’échange d’informations entre elles. Avec WS-Discovery, elle est étendue aux ressources matérielles et permet théoriquement, comme dans le cas des applications, de s’affranchir des problèmes de compatibilité. Le principe de WS-Discovery n’est pas sans rappeler une des briques de base des services Web, le standard UDDI, qui a pour but d’élaborer des annuaires des services Web. Par rapport à UDDI, WS-Discovery, qui prend en compte moins d’informations que ce dernier, est plutôt destiné aux réseaux locaux. En outre, les deux protocoles peuvent être utilisés en complément l’un de l’autre, un serveur UDDI utilisant WS-Discovery pour se signaler sur un réseau IP. Microsoft a annoncé qu’il allait intégrer WS-Discovery dans ses produits, à commencer par Windows où le protocole pourrait remplacer Universal Plug-and-Play. L’éditeur n’a toutefois pas fixé d’échéance.