Les subventions à Huawei et ZTE risquent d’enflammer le commerce UE-Chine
L’Europe aurait collecté des preuves « solides » contre le gouvernement chinois qui aurait subventionné illégalement les équipementiers Huawei et ZTE. Une guerre commerciale se profile-t-elle sur les produits électroniques ?
Les équipementiers chinois Huawei et ZTE vont devoir se confronter à la Commission européenne.
Le Financial Times rapporte que l’Union européenne a mis en évidence, la semaine dernière, que le gouvernement chinois avait soutenu financièrement les deux équipementiers nationaux.
Un soutien considéré comme illégal selon les accords internationaux régissant l’OMC, et de nature à distordre la concurrence sur les marchés internationaux.
L’accusation se base sur des « preuves très solides », toujours selon le quotidien économique britannique. Des preuves qui pourraient entraîner des mesures de rétorsion formelles à travers la révision à la hausse des droits de douane en Europe, dès le mois de juin prochain.
L’initiative de l’enquête reviendrait aux autorités européennes et non à l’un ou plusieurs des concurrents européens de solutions de télécommunication semble savoir Silicon.fr.
Installés sur le marché chinois, Alcatel-Lucent, Ericsson et Nokia Siemens Networks pourraient en effet craindre un retour de bâton des autorités chinoises. Ce qui pourrait d’ailleurs freiner les volontés de sanction des pays membres de l’Union.
Mais ces dernières années ZTE et Huawei ont effectivement conquis du terrain sur les marchés occidentaux d’équipements et de terminaux mobiles, ainsi que des solutions réseau d’entreprise.
Aujourd’hui, l’Europe constitue le premier marché de Huawei.
Si le Vieux Continent ne représente que 10% des revenus de ZTE, l’équipementier a bien l’intention de poursuivre son offensive, notamment en France où l’entreprise a bon espoir de devenir fournisseur d’opérateur.
Il n’en reste pas moins que ZTE et Huawei s’imposent sur le marché mondial des terminaux mobiles, y compris en marque propre, en quatrième et sixième place respectivement.
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