Les subventions à Huawei et ZTE risquent d’enflammer le commerce UE-Chine
L’Europe aurait collecté des preuves « solides » contre le gouvernement chinois qui aurait subventionné illégalement les équipementiers Huawei et ZTE. Une guerre commerciale se profile-t-elle sur les produits électroniques ?
Accusations et contre-accusations
Ce n’est pas la première fois que les deux entreprises chinoises sont accusées de bénéficier de lignes de crédit particulièrement intéressantes de la part des banques nationales.
En 2010, sur plainte du fabricant belge de modems 3G Option, la Commission européenne avait déjà fait état de subventions publiques litigieuses.
Mais Bruxelles avait décidé d’abandonner son enquête en février 2011 suite au retrait de la plainte d’Option.
En réponse, les autorités chinoises accusaient l’Union européenne de violer les lois de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en subventionnant les équipementiers européens ces dernières années, notamment à travers des aides à l’exportation.
De leur côté, les équipementiers chinois se défendent de bénéficier d’aides disproportionnées.
François Quentin, président du conseil d’administration de Huawei France, estime à 1% environ du chiffre d’affaires les subventions gouvernementales, qui plus est proposées dans le cadre de programmes de recherche essentiellement universitaires.
Parallèlement, Huawei risque de faire face à une enquête dite de l’article 337 pour contrefaçon par la Commission américaine du commerce international (International Trade Commission, ITC), rapportait le China Business News en début de semaine dernière.
Selon le quotidien, 44 autres entreprises d’électronique (la plupart d’origines asiatiques) sont dans le collimateur de l’ITC (Olympus, Panasonic, Toshiba, Sanyo, JVC, Samsung…). Le litige porterait sur la production de clés et modems USB.
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