Les tablettes Internet ne se vendent plus comme des petits pains
La déferlante qu’ont connu les tablettes numériques à la fin de l’année 2010 semble s’essouffler, note le cabinet IDC : les ventes ont baissé de 28% au premier trimestre, par rapport au dernier trimestre 2010. Bonnet d’âne à la 3G.
Selon le cabinet IDC, 7,2 millions de tablettes se seraient écoulées dans le monde au premier trimestre. C’est 28% de moins par rapport au dernier trimestre de l’année 2010.
Pour autant, les analystes restent optimistes et tentent de laisser passer l’orage. Ils revoient même les prévisions de ventes à la hausse.
Ce ne sont plus 50, mais 53 millions d’ardoises numériques qui devraient trouver preneur durant cette année charnière.
Les fêtes de fin d’année ont certes dopé les ventes, mais la conjoncture économique actuelle, notamment aux Etats-Unis, a plombé à grande échelle la consommation d’appareils électroniques connectés.
En outre, une pléiade de constructeurs investissent le marché des tablettes qu’Android accapare désormais à 34% (+8,2 points par rapport au dernier trimestre 2010), encore loin derrière l’iPad (sous iOS), lequel s’octroie toujours plus de 50% de parts de marché.
Echec programmé pour la 3G ? Plébiscités en complément des smartphones, ces forfaits ne parviennent pas à séduire les détenteurs de tablettes. Ces derniers sont 72% à préférer le simple Wi-Fi.
Au printemps dernier, à l’occasion du Tablet in Enterprise, les analystes de GfK avaient déjà prédit un avenir incertain pour la 3G.
« Aujourd’hui, les ventes sur le B2C sont peu orientées vers les produits en connectivité 3G. Est-ce un phénomène de demande ou d’offre ? C’est la grande question. »
Si l’opération de séduction du grand public passe avant tout par des tarifs alléchants, il est fort probable que de nombreux fabricants délaissent les modules 3G, relativement onéreux.
Les marges financières réalisées devraient diminuer en conséquence.
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