Les tarifs d’interconnexion baissent de 14%
L’ART a approuvé la nouvelle grille tarifaire de France Télécom, qui tient compte des revendications des nouveaux opérateurs.
L’Autorité de régulation des télécommunications qui s’était engagée le mois dernier à faire baisser les tarifs d’interconnexion de France Télécom avant la fin de l’année a tenu sa promesse. Elle vient d’approuver la seconde version revue et corrigée du catalogue d’interconnexion que l’opérateur semi-public avait initialement proposé l’été dernier.
Les tarifs dont les opérateurs privés doivent s’acquitter pour se raccorder au réseau de France Télécom baisseront en moyenne de 14% dès le premier janvier prochain. Le nouveau catalogue de France Télécom prévoit également une réduction de 40% des tarifs des liaisons de raccordement de plus d’un kilomètre entre les centres téléphoniques de France Télécom et les centres des opérateurs privés. Les tarifs acquittés pour transférer une communication en changeant d’opérateur mais en gardant le même numéro (fonction de « portabilité ») baissent également de 40%.
Le catalogue tient aussi compte des revendications des opérateurs concernant la rapidité de mise en oeuvre des conventions d’interconnexion. Les délais devront désormais être compris entre 4 et 9 mois contre un maximum de 18 mois auparavant. Enfin France Télécom ouvre à la concurrence de nombreux numéros spéciaux comme les numéros verts, indigo ou azur.
Les propositions contenues dans le nouveau catalogue sont une véritable bouffée d’oxygène pour la soixantaine d’opérateurs privés qui ne peut se passer des infrastructures de l’ex-monopole français pour acheminer ses communications. Les tarifs d’interconnexion représentent en effet entre 25 et 50% des charges des nouveaux entrants sur le marché. La baisse consentie par France Télécom va leur permettre de proposer des prix plus compétitifs et l’utilisateur final devrait en tirer rapidement des bénéfices.
Un point reste néanmoins à discuter, il s’agit de la proposition de France Télécom d’introduire une taxation forfaitaire à l’appel, suivie d’une redevance à la durée. Cette mesure se traduirait par une hausse des prix des appels de courte durée (inférieurs à 3 minutes). Initialement rejetée par l’ART, l’idée n’est pas complètement enterrée par France Télécom qui espère bien convaincre l’autorité de régulation chiffres à l’appui.
Pour en savoir plus : http://art-telecom.fr.