Les US ouvrent leurs frontières aux « cerveaux »
Le gouvernement américain vient d’accepter d’augmenter le nombre de visas délivrés à des techniciens étrangers tout en débloquant des fonds pour former ses propres citoyens.
La Maison Blanche vient d’accepter l’augmentation des quotas de visas de type H1-B délivrés aux travailleurs étrangers très qualifiés. Depuis plusieurs mois déjà, les sociétés de la Silicon Valley poussent les pouvoirs publics américains à prendre cette mesure expliquant qu’elles ne parviennent pas à recruter suffisamment de personnes à l’intérieur du pays. De nombreux opposants soutiennent cependant qu’un relèvement des quotas se traduirait par l’arrivée d’une main d’oeuvre à bon marché qui prendrait le travail de nombreux américains.
Pour tenter de satisfaire tout le monde, le gouvernement a coupé la poire en deux. D’abord, le nombre de visas H1-B -qui inclut de nombreuses catégories professionnelles à haute qualification comme les ingénieurs en nouvelles technologies mais aussi les professions de santé- passera de 65000 cette année à 115000 en 1999 et en 2000. Ensuite, 75 millions de dollars (450 millions de francs) seront consacrés chaque année à la formation dans les écoles et dans les entreprises des citoyens américains, en particulier dans le domaine des nouvelles technologies. En 1997, devant la pénurie d’informaticiens, les quotas avaient été atteints dès les six premiers mois de l’année et la demande a encore augmenté cette année. Le sénateur Spencer Abraham, qui soutient le nouveau projet de loi, espère que le texte sera rapidement appliqué maintenant que la Maison Blanche a donné son accord.