L’Etat français s’intéresse aux logiciels libres
Dans le cadre du projet Adele d’Administration électronique, le gouvernement français prévoit de migrer une partie du parc de PC des services de l’Etat vers des logiciels libres.
Il y a quelques jours, le Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, présentait Adele (ADministration ELEctronique), un projet de réduction des dépenses de l’Etat grâce à la modernisation de son système informatique (voir édition du 10 février 2004). Ce projet, qui court jusqu’à 2007, est l’oeuvre de l’ADAE (Agence pour le Développement de l’Administration Electronique), dont le directeur est Jacques Sauret. Adele comprend 140 propositions dont une est intitulée : « Définition du cadre de mise en oeuvre des logiciels libres ». Lors d’une intervention au club de la presse informatique et télécoms, Jacques Sauret est revenu sur cette proposition. Selon des propos rapportés par Techweb, il a précisé que le gouvernement comptait migrer un certain nombre des PC de l’Administration, qui sont actuellement à 99 % équipés de logiciels Microsoft, vers des solutions open source. La proportion du parc informatique de l’Administration française concernée par cette migration reste à définir : 5, 10, 15 %… L’idée est d’une part d’étudier précisément les problèmes de compatibilité avec les logiciels propriétaires et de comparer les coûts de l’une et l’autre approche, et d’autre part d’introduire une certaine dose de concurrence en matière de systèmes d’exploitation et de logiciels de bureautique pour PC, ceci afin de négocier de meilleurs prix auprès de Microsoft. Des négociations qui seront désormais menées pour l’ensemble du parc, alors qu’actuellement chaque département de l’Administration traite avec l’éditeur pour ses propres besoins.