La déclaration avait fait l’effet d’une bombe il y a quelques semaines : lors d’une réunion interne après la sortie de l’iPad, Steve Jobs, le charismatique patron d’Apple, avait lancé des piques sur ses concurrents plus ou moins directs et avait critiqué vertement le technologie Flash. S’en étaient suivies des déclarations « ping-pong » entre Adobe (éditeur de Flash) et Apple.
Mi-avril, c’était le statut quo. Mais, depuis quelques heures, les espoirs d’une intégration de Flash au sein des appareils d’Apple semblent définitivement envolés.
Steve jobs, le patron d’Apple, a publié sur le site internet de son entreprise une lettre ouverte intitulée « Réflexions sur Flash ».
Dans cette lettre, le dirigeant explique notamment pourquoi les iPhone de nouvelle génération, les iPod Touch et les iPad n’intègrent pas Flash. Pour rappel, ce plug-in permet de lire des vidéos sur le Web ou d’utiliser de nombreuses applications multimédia.
La décision de la firme de Cupertino aurait été prise suivant des critères techniques, et non commerciaux. En effet, selon Apple, Flash serait trop gourmand en ressources pour les appareils mobiles, inadapté aux écrans tactiles de ces derniers, et qui plus est, démodé aux dires de Steve Jobs.
« Flash a été créé à l’ère des PC, pour les PC avec des souris […] mais à l’ère de la mobilité, il faut des appareils consommant peu de batterie, des interfaces tactiles et des standards ouverts, et Flash est déficient dans tous ces domaines » , ne s’est pas privé de préciser Steve jobs.
Adobe contre-attaque comme il peut
L’éditeur des logiciels Flash et du célèbre Photoshop réplique comme il peut. L’AFP relève que le directeur général d’Adobe, Shantanu Narayen, a défendu ses produits dans un entretien au Wall Street Journal en assurant que les accusations portées par Steve Jobs n’étaient qu’un « écran de fumée ».
Et Adobe de préciser qu’il comptait intégrer Flash sur des systèmes tiers comme Android de Google, principal challenger de l’iPhone OS. L’éditeur prône notamment l’existence de plusieurs plate-formes, ce qui ne serait pas le cas d’Apple.
En coulisses, c’est une rude bataille qui est engagée pour soutenir l’arrivée du HTML 5, plébiscité par Apple et Google. « L’avalanche de médias qui proposent leurs programmes sur les appareils Apple révèle que Flash n’est plus nécessaire pour regarder des vidéos », souligne Steve Jobs dans sa lettre
Mais Adobe n’est pas décidé à abandonner et veut « aller de l’avant » selon le titre d’une contribution blog de Kevin Lynch, directeur technique de la firme californienne. Ce dernier s’était déjà exprimé il y a quelques jours en laissant la porte ouverte à Apple.
La marque à la Pomme a visiblement décidé de la refermer.
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