L’Europe aura-t-elle sa tablette à 35 euros ?

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tablette Aakash Ubuslate

Le démarrage en trombe de l’Aakash, tablette à 35 dollars, en Inde, donne des idées à son constructeur Datawind, qui pourrait l’exporter vers les pays industrialisés, notamment en Grande-Bretagne.

Un temps disparue de la circulation et auteure d’une réincarnation tout aussi impromptue en territoire indien, l’Aakash, tablette à 35 dollars, pourrait débarquer en Europe et se poser comme l’ultime solution low cost, face à un iPad 2 près de 20 fois plus onéreux.

Les analystes ne donnaient plus cher de la peau de cette ardoise tactile enterrée vivante il y a quelques mois. Pourtant, la voici exhumée et prête à s’exporter jusque sur le Vieux Continent.

Le gouvernement de New Delhi a d’ores déjà commandé, à raison de 50 dollars l’unité, 100 000 de ces terminaux destinés à des étudiants, dans le cadre d’une démarche d’enseignement à distance facilitée par l’implémentation d’un module GSM en complément du Wi-Fi.

Non sans un retard conséquent à l’allumage, Aakash pointe désormais vers des horizons que même son fabricant canadien ne lui prêtait pas à l’origine.

Le produit devait en effet faire le bonheur des pays émergents et s’y cantonner, sans chercher à trouver sa place dans les contrées industrialisées.

Mais la dure réalité d’un marché qui laisse entrevoir un avenir doré pour les tablettes d’entrée de gamme a ramené Datawind à la raison.

Pour les Français, s’imaginer un jour avoir entre ses mains ce joujou de 7 pouces muni d’Android n’est plus un doux rêve, encore moins une utopie.

Il faudra toutefois compter sur le concours des grands distributeurs et des opérateurs de téléphonie mobile. Or, ces derniers, plus préoccupés par la tablette à 1 euro de Laurent Wauquiez, le ministre de l’Enseignement supérieur, seraient restés insensibles aux propositions émises par Datawind.

Pour autant, le P-DG Suneet Singh Tuli table sur 1 million de ventes en Grande-Bretagne, où Aakash, rebaptisée UbuSlate, fera ses débuts « d’ici la fin de l’année, puis dans d’autres pays d’Europe« .

L’intéressé évoque même un prix de revient qui pourrait dégringoler jusqu’à tutoyer les 10 euros dans l’exercice de la production de masse.

De quoi laisser rêveur face à un Amazon Kindle Fire alors 20 fois plus coûteux. Info ou intox ?

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