Le brouillard se dissipe autour de la levée de fonds record réalisée par Dropbox dans le cadre de son troisième tour de table (« Series C »).
Devenue l’une des figures de proue sur le marché du stockage en ligne, la société dirigée par Andrew Houston a obtenu une enveloppe de 325 millions de dollars, comme en témoigne un document officiel transmis à la Securities and Exchange Commission, organisme de contrôle et de réglementation des marchés financiers aux États-Unis.
Effectuée sur la base d’une valorisation à 10 milliards de dollars, cette opération de financement fait depuis plusieurs semaines les choux gras de la presse américaine. Fin janvier, le Wall Street Journal évoquait une levée de fonds de 250 millions de dollars sous la houlette du fonds de capital-investissement BlackRock. Début février, Re/code relevait cette estimation à 350 millions, avec une probable participation des deux sociétés de gestion d’actifs Fidelity et T.Rowe Price, à hauteur de 150 millions de dollars.
C’est cette dernière version que retient aujourd’hui Fortune, à l’appui d’une source dite « proche du dossier ». Sur la liste des contributeurs figureraient plusieurs investisseurs historiques. Parmi eux, des pointures de la Silicon Valley tels Sequoia Capital, Index Ventures et Accel Partners, premier artisans de la précédente levée de fonds réalisée par Dropbox (250 millions de dollars en 2011).
Prochaine étape, l’introduction en Bourse, prévue avant la fin de l’année. S’étant figuré que les utilisateurs professionnels sont d’autant plus appréciés des investisseurs qu’ils sont potentiellement porteurs de marge, Dropbox accentue actuellement son offensive sur le marché des entreprises.
Parmi les arguments BtoB en cours de déploiement, une solution « for Business ». Hérité de la formule « for Teams », ce service propose d’unifier, en une même interface, les comptes personnel et professionnel de l’utilisateur. Le premier est libre d’accès ; le second est cloisonné dans un « container » chiffré et géré par l’entreprise, qui peut effacer des éléments à distance, transférer des comptes (en cas de départ ou de reclassement d’un employé) et partager des journaux d’audit.
Dans un contexte de forte concurrence sur le marché du stockage en ligne, Dropbox a fortement consolidé ses effectifs en 2013, notamment les équipes commerciales, chapeautées depuis fin 2012 par Kevin Egan, ancien directeur des ventes chez Salesforce. Pour se positionner plus sensiblement face à un OneDrive intégré par Microsoft dans sa suite Office et un Drive étroitement lié aux services Google, l’heure est aux partenariats avec des éditeurs et fabricants.
Autre piste explorée, des acquisition stratégiques. Dropbox a déjà racheté, en 2013, la plate-forme e-commerce Sold, l’outil de partage de photos Snapjoy, le client de messagerie mobile Mailbox et le spécialiste du marketing sur mobile Endorse. Parmi ses quelque 4 millions d’entreprises clientes, la majorité restent des PME locales, quand bien même « 97% des sociétés classées au Fortune 500 » utiliseraient la solution de stockage.
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