[Article mis à jour le 17 novembre 2017 à la suite des précisions de Frédéric Jouenne.
Le cofondateur de Shippeo avec Pierre Khoury affirme rester au board, contrairement à ce que nous mentionnions sur la base d’une annonce publiée au Bodacc. Il exerce en parallèle chez Naxicap Partners en tant que directeur de participations.]
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« Nous avons constaté […] que le e-commerce avait apporté de la visibilité sur les livraisons, mais que le lot complet était très loin d’atteindre ce niveau de transparence. »
Ainsi Lucien Besse résumait-il, cet été dans Supply Chain Magazine, l’approche de Shippeo, dont il est cofondateur et directeur du développement.
La start-up a développé ce qu’elle décrit dans ses CGU comme une « plate-forme digitale de services de gestion du transport routier de marchandises ».
L’idée est de fournir aux expéditeurs et à leurs transporteurs des solutions de collaboration qui permettent une meilleure traçabilité des flux de fret, en temps réel.
Par rapport à un Convargo qui se positionne sur des mises en relation ponctuelles sous l’angle de la place de marché propulsée par des algorithmes, Shippeo vise des acteurs qui ont déjà des liens contractuels établis et réguliers.
Si leur modèle est différent, les deux sociétés ont des trajectoires similaires en matière de financement.
Elles ont, en l’occurrence, toutes deux levé 2 millions d’euros en 2016 et enchaîné cette année avec un nouveau tour de table : 16 millions d’euros* pour Convargo… et 10 millions d’euros pour Shippeo.
L’opération est emmenée par Partech, qui obtient un siège au comité de surveillance, que plusieurs membres quittent en parallèle.
Un des membres de l’équipe fondatrice est sorti de la boucle : Jérôme Burtin, ancien directeur développement et marketing de la division Transport chez Norbert Dentressangle et premier président de Shippeo, de la création de l’entreprise en avril 2014 à début 2015 – Pierre Khoury, cofondateur du fonds d’investissement Vermeer Capital, lui a succédé.
À l’heure d’officialiser sa levée d’amorçage bouclée avec Otium Venture, LeStudio (« start-up studio » des fondateurs de Pricematch) et Kerala Venture, Shippeo était hébergé chez Paris Région Innovation Nord Express, qui associe incubateur, pépinière et hôtel d’entreprises.
C’est toujours le cas, mais depuis lors, l’effectif a plus que doublé pour atteindre une quarantaine de collaborateurs.
Le portefeuille de clients s’est lui aussi étoffé, avec une trentaine de grands comptes supplémentaires, distributeurs, industriels ou logisticiens.
Les six mois passés au sein du programme Innov & Connect de BNP Paribas avaient permis à Shippeo de dénicher ses premiers clients, dont Carrefour, qui avait généralisé le dispositif après un test avec un transporteur dans le sud de la France.
La remontée d’informations peut se faire par un portail Web et par e-mail, en connexion avec les systèmes de gestion (ERP, TMS) des clients. Les conducteurs utiliseront toutefois préférentiellement l’application mobile pour valider chaque étape du transport – sachant que la plate-forme Shippeo peut aussi s’interfacer avec les principaux GPS et outils d’informatique embarquée.
* Avec le fonds russe InVenture Partners, l’allemand Earlybird (qui a dans son portefeuille des sociétés comme Movinga et N26) et Tony Fadell, fondateur de la start-up IoT Nest, acquise par Google début 2014.
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