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Levée de fonds : Uber vise le milliard

Goldman Sachs, Google Ventures, First Round Capital, Kleiner Perkins… Les actionnaires historiques d’Uber pourraient bientôt remettre officiellement au pot.

La société californienne, connue pour son service de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), aurait l’intention de lever au moins 1 milliard de dollars supplémentaires. D’après le Financial Times, elle ouvrirait son capital à des investisseurs situés hors de la Silicon Valley, notamment en Asie.

Faisant suite à un tour de table de 1,2 milliard de dollars bouclé en juin dernier, l’opération s’effectuerait par émission d’obligations et valoriserait Uber à 25 milliards de dollars, selon Re/code. Autant de ressources qui seront probablement mises à contribution dans le cadre du déploiement de l’offre à l’international.

Présent dans 45 pays et plus de 200 villes, Uber cherche actuellement à étendre son influence en Afrique, en Amérique latine et en Europe de l’Est. Ses expérimentations dépassent le transport urbain pour toucher à la logistique, avec par exemple des coursiers à vélo (à New York) et des services de livraison à domicile en restauration rapide (à Los Angeles). C’est dans cet esprit de diversification que s’inscrit le récent recrutement de Tom Fallows, ancien directeur de Google Express, du nom de cette offre de livraison rapide des produits commandés sur les sites marchands.

Uber doit néanmoins faire face à de nombreuses barrières dans son expansion mondiale. La concurrence est rude sur certains marchés comme en Chine, où les géants du Web Alibaba et Tencent mettent leurs billes dans les sociétés de taxis Kuadi Dache et Didi Dache. En Malaisie, c’est Grab Taxi qui monte en puissance, soutenu à hauteur de 90 millions de dollars. Même constat en Israël avec GetTaxi, auteur d’une levée de fonds de 150 millions de dollars en début d’année.

Uber se heurte également à des contraintes d’ordre légal. En France, les frictions avec les compagnies traditionnelles de taxis ont poussé les autorités à scruter certaines pratiques, avec à la clé diverses condamnations. A la mi-septembre, la filiale française d’Uber a écopé de 100 000 euros d’amende pour avoir présenté son offre connexe UberPOP comme du covoiturage… alors qu’il s’agit, selon la justice, de « transport payant entre particuliers ».

Toujours en France, Uber a également été sommé, cet été, de modifier la manière dont sont élaborées ses factures. A quelques semaines d’intervalle, la Ville de Berlin (Allemagne) a interdit, par décret, les activités de la société, au prétexte que les contrats d’assurance des conducteurs ne couvrent pas le transport de passagers.

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Crédit photo : 360b – Shutterstock.com

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