Lexmark revend à Funai ses systèmes d’impression jet d’encre
Pour environ 80 millions d’euros, le Japonais Funai Electric se porte acquéreur des activités de Lexmark autour des systèmes d’impression à technologie jet d’encre.
Engagé dans une restructuration de ses activités avec l’objectif d’opérer une distanciation vis-à-vis du mass market, l’Américain Lexmark a trouvé un repreneur pour ses systèmes d’impression jet d’encre : le groupe japonais Funai Electric, son partenaire OEM depuis 1997.
Entérinée pour 9,5 milliards de yens (environ 78 millions d’euros, à finaliser au prochain trimestre), la transaction implique un transfert intégral d’actifs.
En l’occurrence, l’ensemble des technologies et de la propriété intellectuelle liée (plus de 1500 brevets), mais aussi les usines de production, notamment celle implantée aux Philippines, à Cebu.
Englué dans la déliquescence de l’électronique nippone, Funai, plus connu pour ses activités autour des cristaux liquides, cherche à diversifier ses horizons.
Cette incursion dans le monde du jet d’encre fait suite au rachat, début 2013, de la division Consumer Electronics (platines DVD/Blu-Ray, chaînes hi-fi…) du Néerlandais Philips, pour 150 millions d’euros en numéraire.
A contrario, Lexmark nourrit de longue date l’ambition de rationaliser sa production.
Frappé par les impacts répétés de la crise économique mondiale, le fabricant américain basé à Lexington (Kentucky) a stoppé en août dernier la fabrication d’imprimantes et de multifonctions jet d’encre.
Il restait sur une chute de 35% de ses ventes sur ce marché, produits et consommables confondus.
Dans le même temps, ses revenus globaux avaient chuté de 11%, motivant le décret d’un plan d’économies de 100 millions de dollars annuels. 1700 postes, soit 13% des effectifs, en ont fait les frais.
Le virage stratégique amorcé à cette occasion implique une prise de distance vis-à-vis du segment grand public pour réinscrire les entreprises comme le coeur de cible.
L’offre évolue en conséquence, avec non seulement des solutions managées comprenant matériel, logiciels et services dans une logique de gestion globale des flux de travail… mais aussi des cessions d’actifs.
L’accord avec Funai n’a pas pour autant soulevé l’enthousiasme des marchés.
Ce mardi, aux premières cotations à Wall Street, le titre boursier de Lexmark (LXM) s’est rapidement affiché en baisse de 0,53%, à 26,30 dollars, loin de ce pic à 37,91 dollars atteint le 16 février 2012.
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Crédit photo : Lexmark