LG Pay : le quatrième mousquetaire du paiement mobile ?
LG choisit la Corée du Sud comme terrain d’expérimentation pour un service de paiement mobile voué à concurrencer Apple Pay, Android Pay et Samsung Pay.
Quelle puissance de frappe pour LG Pay ?
La question se pose après l’annonce officielle, par le groupe sud-coréen, de ce service de paiement mobile.
En l’état actuel, seuls deux émetteurs de cartes bancaires sont dans la boucle : Shinhan Card et et KB Kookmin Card.
L’un et l’autre sont localisés en Corée du Sud, un terrain d’expérimentation régulièrement choisi par LG pour ses différents produits, par exemple dernièrement pour sa montre connectée Watch Urbane LTE.
Il faut dire que la marque est bien implantée dans le pays, notamment sur le segment des smartphones… Ce qui est crucial pour le développement d’une offre comme LG Pay.
Le reste du monde est encore un horizon lointain. C’est déjà difficile pour les concurrents. Ainsi Apple Pay, disponible aux États-Unis depuis octobre 2014, n’a-t-il traversé l’Atlantique qu’en juillet 2015 pour s’installer au Royaume-Uni.
Samsung avait également choisi la Corée du Sud pour lancer, cet été, son service de paiement mobile. Les États-Unis ont suivi. L’Europe est sur la feuille de route avec l’Espagne et le Royaume-Uni, mais aucune échéance n’est annoncée.
Avant de rêver d’expansion à l’international, LG et consorts vont devoir rivaliser de marketing et de pédagogie pour stimuler l’adoption de leurs offres respectives, encore peu utilisées sur leurs territoires d’implantation, à en croire les indicateurs présentés fin octobre par le cabinet Phoenix Marketing International.
Les utilisateurs finaux ont des doutes en matière de sécurité, mais le principal défi reste de les convaincre de modifier leurs habitudes de paiement en faveur du porte-monnaie électronique.
Le services annexes joueront un rôle important dans cette démarche de persuasion. Google a par exemple ajouté à Android Pay – en déploiement depuis quelques semaines outre-Atlantique – des programmes de fidélité.
Constructeurs et éditeurs ne sont pas seuls sur ce marché : de plus en plus de banques développent leurs propres services de paiement mobile.
LG y entrevoit néanmoins un relais de croissance, à l’heure où son dernier bilan trimestriel présente quelques indicateurs dans le rouge : baisse annuelle du chiffre d’affaires, diminution du résultat net et volume de smartphones livrés en recul.
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