« Il peut exister des aspects concurrentiels, mais il y a de la place pour tout le monde face à la profusion des initiatives ».
Jérôme Richez est formel quand on l’interroge à propos du positionnement du Liberté Living-Lab face à un NUMA, un Tank ou un Cargo.
Ancien directeur de la communication interne chez SFR, il a cofondé cette structure sise dans le quartier stratégique du Sentier (9, rue d’Alexandrie ; 2e arrondissement de Paris) et présentée comme un « lieu de travail, d’expérimentation et de partage ouvert à tous les publics pour une innovation technologique, civique et sociale ».
Son associée Marylène Vicari, ancienne administratrice du NUMA qui a pris en main un autre espace numérique à proximité (Le Player), a pris – non sans émotion – la parole ce mardi lors de la soirée d’inauguration.
Dans la pratique, l’équipe a les clés du Living-Lab depuis le mois d’avril. Elle s’y est même installée, avec la bienveillance des propriétaires, dès janvier, avec plusieurs « résidents » français et internationaux qui sont aussi bien des start-up que des grands groupes en transformation autour d’initiatives d’immersion, des acteurs publics, des chercheurs, des artistes ou simplement des citoyens porteurs de projets.
C’est bien là l’objectif de la démarche : fédérer les idées en mode open innovation pour établir une « social valley » française capable de mettre le numérique – et la data – au service d’enjeux allant de l’emploi à l’éducation en passant par le renouveau associatif et le fonctionnement de la démocratie.
Du cinéma en sous-sol aux espaces de concentration et de relaxation du dernier étage, le Living-Lab s’étend sur 2 000 m². Il a vocation à fonctionner 24 heures sur 24 et à accueillir tous les jours le grand public.
Un premier programme « Superhumans » est organisé du 20 au 26 octobre. Destiné aux 13-18 ans (qui ont leur espace « enfants et adolescents » dédié au 2e étage), il mêlera, sur cinq demi-journées, initiation à la culture des makers et ateliers créatifs autour d’Arduino ou Snapchat. Avec, en toile de fond à terme, une accélération des projets à fort impact sur les sujets de bien commun.
« Il est important aujourd’hui de s’affranchir des frontières entre le privé et le public, sans s’affranchir des valeurs », résume Jérôme Richez.
L’arrivée prochaine de Mohammed Adnène Trojette s’inscrit dans cette philosophie. L’intéressé, magistrat de la Cour des comptes, est l’auteur d’un rapport sur l’open data qui a alimenté le débat lors de l’examen du projet de loi « pour une République numérique » d’Axelle Lemaire.
Derrière le Living-Lab, il y a une entreprise qui prévoit de créer, début 2017, son propre fonds de dotation, auquel elle dédiera un tiers de son résultat net financier.
En l’état, ses revenus proviennent à 20 % de la location et de la privatisation d’espaces. Le reste est issu des prestations d’accompagnement proposées aux grands groupes pour accélérer leurs projets.
En la matière, le partenaire historique de la structure se nomme Société Générale.
Les liens sont tissés de longue date : le groupe bancaire s’était déjà positionné comme le premier partenaire du Player.
Cet autre lieu orienté « innovation collective » avait ouvert ses portes le 13 avril 2015 à quelques pas du NUMA, avec une cinquantaine de résidents et une communauté « hors les murs », sous la direction de Marylène Vicari. Le Living-Lab en constitue, en quelque sorte, une extension.
Pour Françoise Mercadal-Delasalles, directrice de l’innovation au sein de Société Générale et par ailleurs membre du Conseil national du numérique, la dynamique open innovation du groupe s’est véritablement enclenchée avec l’expérience Player, « même si depuis, on s’est associé au Tank, à la Halle Freyssinet [Station F]… ».
« Des idées de start-up internes sont nées au contact avec le Player […]. On a pris conscience de l’urgence de sortir de nos murs de La Défense [et] d’accéder aux communautés de l’écosystème pour […] inventer la banque de demain », résume-t-elle.
Le Liberté Living-Lab accueille d’autres grandes entreprises en résidence : Lyxor (filiale du groupe Société Générale spécialisée dans la gestion d’actifs), Enedis, RTE, GRT Gaz et Bayard.
La Ville de Paris n’est pas impliquée dans le financement du projet, mais elle en suit de près le développement. Adjoint à la maire chargé des questions relatives aux ressources humaines, aux services publics et à la modernisation de l’administration, Emmanuel Grégoire évoque un « chaînon manquant » qui « connecte l’engagement individuel » sur des problématiques clés telles que CivicTech, EduTech et HRTech.
« Ce n’est pas de l’ubérisation, mais de la remédiation sociale », assure-t-il, en embrayant sur un sommet mondial qui se tiendra du 7 au 9 décembre à Paris : celui du « Partenariat pour un gouvernement ouvert », du nom de cette initiative inaugurée en septembre 2011 pour promouvoir la transparence de l’action publique et à exploiter les nouvelles technologies pour en renforcer la gouvernance.
L’événement est cher à Jean-Vincent Placé. Le secrétaire d’État chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification en appelle à une « ouverture des politiques publiques », loin d’une « vision pyramidale de l’administration, avec ceux qui parlent et ceux qui doivent comprendre ». « Il faut trouver tous les espaces d’innovation possibles et ne pas oublier ni l’activité en région, ni l’étranger », conclut-il.
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