L’iBook à l’épreuve de l’autonomie

Mobilité

Hier, notre journaliste vous décrivait le nouveau petit portable d’Apple. Utilisons-le donc un peu ! Toutes options d’économies d’énergie mises en route, le nouvel iBook permet de travailler pendant près de cinq heures, selon Apple. Mais qu’en est-il vraiment sur le terrain quand on utilise des logiciels de travail ou des jeux ? L’iBook se présente comme une machine facile à utiliser, assez légère et peu gourmande en énergie. Mais à certaines conditions…

Sur le terrain, le problème le plus prégnant lorsqu’on utilise un portable, c’est la capacité à tenir pendant une journée de travail sans avoir à se brancher au secteur. A ce petit jeu-là, l’ordinateur portable dispose d’un désavantage certain : les technologies de stockage d’énergie avancent à une vitesse d’escargot par rapport aux besoins des machines. Si les batteries gagnent bien quelques dizaines de minutes par génération, elles ne peuvent pas fournir de l’énergie à l’infini. Le problème est donc à prendre dans l’autre sens : faire des économies d’énergie. Les portables à la Pomme sont généralement réputés pour leur durée de fonctionnement. Et l’iBook a été présenté dès sa sortie initiale comme la machine permettant de disposer d’une journée de travail complète.

Régime forcé pour l’iBook

Empressons-nous d’ouvrir le panneau Economie d’énergie et d’afficher le volet des réglages avancés. On y trouve des options multiples permettant de réduire la consommation du processeur, d’en réduire le cycle ou de lui assurer un régime optimisé. Mais ce n’est pas tout : il faut encore réduire la luminosité de l’écran et couper absolument le réseau AppleTalk, particulièrement consommateur. Il est encore possible de couper l’activité du disque dur au bout d’un certain temps sans accès à condition d’avoir ajouté le module de barre de réglages (qu’il est possible de trouver dans le dossier Apple Extras ). Autre condition : paramétrer les logiciels pour qu’ils n’accèdent pas aussi régulièrement au disque dur. C’est à ce prix qu’on obtient bien effectivement cinq heures d’autonomie et non près de trois heures autrement.

Quand on utilise un traitement de texte, un tableur ou un logiciel de présentation, cette configuration ne pose aucun problème. Et l’on s’aperçoit rapidement qu’il n’est pas nécessaire de disposer d’un ordinateur montant en cadence pour travailler avec ces outils. Un Mac tournant à 200 ou 250 MHz suffit largement ! Or l’iBook en dispose de 500. Il y a de quoi faire ! En revanche, dès qu’il s’agit de faire du montage vidéo avec iMovie, il en va autrement ! Là, la consommation s’accroît en raison des accès fréquents au volume et des calculs multiples qu’exige un montage. L’autonomie s’en trouve réduite d’autant. De plus, l’utilisation de la machine en mode dégradé modifie la perception de l’image pour ce qui concerne le contraste et la luminosité, sans parler des saccades de l’image. Les compromis semblent impossibles : dans ce cas, il vaut mieux sacrifier les économies d’énergie plutôt que de louper les effets spéciaux dont le logiciel est capable. La prise FireWire est véritablement un plus permettant de réaliser du montage vidéo, mais à condition d’être branché sur le secteur.

Limiter les accès au disque

Même chose pour les jeux : fourni avec Bugdom, Nanosaur et Cro-Mag Rally, l’iBook sait s’amuser. De temps à autre, on ressentira un peu de peine. Un ralentissement heureusement très passager. Au total, l’iBook s’avère donc une machine parfaite pour faire du hors-pistes pendant de longues heures, à condition de ne pas vouloir utiliser de logiciels nécessitant des accès disques fréquents.