L’iBook puissance G4
Bel effort de synchronisation de la part d’Apple : revu de fond en comble, son petit portable blanc passe au G4 pour l’arrivée de Panther.
Ce n’est pas un petit ravalement de façade : l’iBook a subi un remplacement quasi total de ses organes vitaux ! En tête : son processeur. Cela fait plusieurs semestres que les fans d’Apple attendaient le passage de l’iBook au G4, le voilà enfin. Il s’agit vraisemblablement d’un Motorola 7455 doté de 256 Ko de mémoire cache de niveau 2, cadencée à la vitesse du processeur. La machine emporte avec elle jusqu’à 640 Mo de mémoire vive quand son disque dur augmente de 50 %, passant de 40 à 60 Go sur le modèle haut de gamme. L’architecture de la carte mère a elle aussi été revue : bus à 133 MHz (vitesse qu’on trouvait sur la génération précédente de PowerBook), ajout de l’USB 2, de Bluetooth et d’Airport Extreme (tous deux en option). Quels que soient les modèles, tous adoptent le même lecteur optique mange-disques (le combo DVD-Rom/CD-RW), la même carte graphique (l’ATI Radeon 9200) et Mac OS X Panther. Pour le reste, pas de changement : écrans 12 et 14 pouces, prise Firewire, Ethernet 10/100 Base-T, modem 56K V92 et prise VGA/S-Video/Composite. On regrettera quand même le manque de mémoire vive : 256 Mo fournis, alors que Mac OS X en nécessite plutôt 512. Et on notera aussi que Bluetooth et le câble de raccordement à la télévision ne sont fournis qu’en option. Pour un ordinateur de la génération du « style de vie numérique », c’est à se demander si Apple ne se moque pas du monde.
Un G3 désormais dépassé
Reste le tremblement de terre que génère cette machine : il s’agit du premier portable grand public fourni avec le G4, à des prix équivalents aux modèles précédents de la gamme : entre 1 199 et 1 699 euros. Grâce au PowerPC doté de l’AltiVec, la machine peut faire bonne figure et son équipement laissera sur place quelques-unes des configurations musclées du camp adverse. Il était temps : depuis le début de l’année, les ventes de l’iBook sont en repli, cannibalisées par le PowerBook 12 pouces et, surtout, affaiblies par le grand âge du processeur G3 qui l’équipait (voir édition du 24 janvier 2003). Apple avait d’ailleurs bien compris les limites de sa stratégie processeur et marketing dès avril 2003 (voir édition du 23 avril 2003). Et l’arrivée du G5 ne pouvait que précipiter l’abandon du G3, totalement dépassé.
Le nouveau positionnement de l’iBook devrait s’avérer particulièrement efficace : bien que tous les portables de la firme soient désormais équipés du G4, les PowerBook se différencient toujours par quelques détails professionnels (512 Ko de mémoire cache de niveau 2, entrée audio, carte graphique et Superdrive). Hasard du calendrier, le lancement du nouvel iBook arrive entre iTunes pour PC la semaine dernière (voir édition du 17 octobre 2003) et la distribution de Panther (voir édition du 9 octobre 2003) vendredi 24 octobre. Apple aurait voulu attirer l’attention sur ses produits grand public qu’elle ne s’y serait pas prise autrement.