Dans sa version 4.0 toujours soutenue par la Document Foundation, la suite bureautique open source LibreOffice franchit un cap.
Née des dissidences entre Oracle et la communauté sur le dossier OpenOffice.org, elle enregistre aujourd’hui le concours de plus de 500 développeurs, dont trois quarts de bénévoles et une moyenne de 70 contributeurs mensuels.
La voici qui s’entoure de nouvelles composantes, s’offre un lifting de code source, s’enrichit d’une interopérabilité avec divers formats de documents et s’ouvre aux systèmes de gestion de contenu (CMS).
Elle bénéficie toujours du soutien d’entreprises comme Red Hat et SUSE, qui dédient au projet une partie de leurs équipes salariées.
Et les utilisateurs répondent présents : les téléchargements se chiffrent en centaines de milliers par semaine.
En tenant compte des utilisateurs de Linux – dont LibreOffice est généralement la suite bureautique par défaut – et des installations réalisées « hors ligne », la Document Foundation revendique plusieurs dizaines de millions de postes de travail équipés.
C’est dans un esprit d’accessibilité à ce public grandissant que les efforts se sont prioritairement portés sur la simplification du code.
A la clé, des corrections de bugs, l’éviction de bibliothèques obsolètes, l’adoption de constructeurs C++ et la traduction multilingue de milliers de lignes de commentaires.
Les travaux de la communauté s’en sont trouvés accélérés, avec en point d’orgue une compatibilité renforcée avec le DOCX et le RTF, notamment concernant l’import d’annotations.
Autre nouveauté, la prise en charge des documents Publisher et Visio. La sauvegarde de fichiers volumineux, tout particulièrement dans le module tableur (ODS et XLSX), gagne elle aussi en réactivité.
L’interface graphique a également bénéficié de toutes les attentions. La voici intégrée plus finement au sein du gestionnaire de bureau Unity et gratifiée d’un support des thèmes Firefox (Personas).
Traitées comme des widgets, les fenêtres de dialogue se masquent et se redimensionnent plus facilement.
Les bénéfices de LibreOffice 4.0 s’expriment aussi en termes de productivité.
Dans le traitement de texte Writer, en-tête et pied de page s’insèrent automatiquement au début et à la fin du document, sans avoir à utiliser les styles.
Le tableur Calc gagne de nouvelles fonctions mathématiques et des capacités d’export des graphes en JPG/PNG.
Quant à l’outil de diaporamas Impress, il est maintenant contrôlable à distance via une application Android (supportée pour l’heure sur certaines distributions Linux).
Une version hébergée de LibreOffice n’est pas encore d’actualité, mais il en est toujours question, autour des technologies HTML5, pour se frotter à Google Documents et Microsoft Office 365.
Autre perspective, l’adoption, en lieu et place du correcteur d’orthographe LanguageTool, du concurrent francophone Grammalecte (basé sur Lightproof et lié au projet Dicollecte).
Réputé pour sa pertinence dans la détection et la correction de positifs, il est compatible avec LibreOffice 3.X. Une modification est en cours pour l’adapter à la mouture 4.0.
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