LibreOffice 4.2 : interopérabilité et multiplateforme
La Document Foundation met LibreOffice 4.2 sur les rails. Avec l’interopérabilité en toile de fond, cette nouvelle version de la suite bureautique open source gagne en performances et s’inscrit dans une expérience multiplateforme.
Née des dissidences entre Oracle et la communauté sur le dossier OpenOffice.org, LibreOffice atteint un nouveau stade dans sa version 4.2, toujours soutenue par la Document Foundation.
Dans la lignée des précédentes moutures, les travaux de la communauté se sont portés sur la simplification du code, entre correction de bugs, éviction de bibliothèques obsolètes et traduction multilingue de milliers de lignes de commentaires. Avec le concours de plusieurs centaines de développeurs, dont environ trois quarts de bénévoles, la suite bureautique open source s’entoure de nouvelles composantes et s’offre un lifting tous azimuts avec, en point d’orgue, la question de l’interopérabilité (la liste complète des nouveautés se trouve ici).
La prise en charge des documents Office s’en trouve améliorée, notamment pour le DOCX, au niveau des marges, des couleurs d’arrière-plan, du masquage des pieds de page ou encore des informations relatives à la rotation des images Bitmap. L’autre refonte majeure de code concerne le tableur Calc, qui s’enrichit d’un interpréteur de formules capable de réaliser du calcul parallèle en exploitant le GPU via OpenCL. Une technique qui fonctionne tout particulièrement avec l’architecture hétérogène (HSA) des puces AMD.
L’interface utilisateur évolue elle aussi, pour mieux s’adapter aux spécificités des tablettes numériques, en termes de taille d’écran comme de contrôle tactile. Sous Linux, l’intégration est finalisée dans la barre de menu de Gnome 3 ; elle est optimisée dans la barre des tâches de Windows 7/8.x, notamment pour le passage d’un document à l’autre (les fenêtres sont désormais groupées).
Passé l’ajout de la locale fr-BF (français du Burkina Faso) et la correction de nombreux bugs (comme la fonction « sélectionner tout », jusqu’alors non opérationnelle sur des traitements de texte débutant par un tableau), la fonctionnalité Remote Control d’Impress est désormais accessible sur iOS. Déjà disponible depuis plusieurs mois sur Android, elle permet de piloter une présentation avec un smartphone ou une tablette.
LibreOffice compte toujours le soutien d’entreprises comme Red Hat et SUSE, qui dédient au projet une partie de leurs équipes salariées. Et les utilisateurs répondent présents : la Document Foundation revendique plusieurs dizaines de millions de postes de travail équipés, en comptant les « Linuxiens » – dont LibreOffice est généralement la suite bureautique par défaut – et les installations réalisées « hors ligne ».
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