LibreOffice cède à la tentation du cloud
LibreOffice va tenter l’expérience en ligne dans le cloud. Annoncée pour 2012, l’offre reprendra, en HTML5, l’ensemble des composantes de la suite bureautique, pour se frotter à Google Documents et Microsoft Office 365.
Précoce, LibreOffice est une jeune suite de productivité pleine de promesses. En témoignent les ambitions de son géniteur, The Document Foundation, qui annonce le portage imminent de cette suite bureautique vers le Web. Un concurrent de plus pour les Google Docs et la solution Microsoft Office 365.
Bientôt disponible sur les plates-formes mobiles Android et iOS, la branche dissidente d’OpenOffice a récemment soufflé sa première bougie, dans une ambiance open source qui aurait presque fait oublier une naissance douloureuse, au prix de dissidences entre Oracle et une communauté qui a forcé le destin par une scission.
Le projet enregistre aujourd’hui le concours de plus de 300 développeurs qui contribuaient pour la plupart au projet OpenOffice.
Fort de 25 millions d’utilisateurs aux dernier recensement, le voici qui s’apprête à peupler les navigateurs Internet, avec l’intégralité des fonctions et des composantes implémentées dans les clients de bureau (Writer, Calc, Impress, Draw, Math et Base).
Pour l’utilisateur, cette migration transparente ne requiert aucune vigilance particulière, ni même un quelconque temps d’adaptation. Seul le canal de traitement des données
Cet écosystème sous licence GPL proroge ainsi sa stratégie de diversification et tend vers l’universalité. C’est du moins la volonté affichée de la Document Foundation, aux racines de l’entreprise et à la tête de la première conférence LibreOffice, organisée à Paris jusqu’au 15 octobre.
A la base de cette transition vers une interface intégralement hébergée dans le cloud, l’émergence du HTML5, qui a déjà séduit Google et Microsoft dans ce même exercice collaboratif désormais plébiscite d’un grand nombre d’entreprises.
Et quand bien même LibreOffice OnLine arbore un acronyme (LOOL) dont la graphie prête à s’esclaffer, il s’invite, avec la bénédiction de Canonical, Red Hat ou encore HP, sur un segment dont Office 365 et Google Docs se sont faits les ténors.