Licences Android : Microsoft poursuit l’offensive
Un dixième fabricant ODM de terminaux mobiles Android, le Taïwanais Compal Electronics, consent à verser à Microsoft des royalties en contrepartie à l’exploitation de brevets Android sous licence FRAND.
Un dixième constructeur de terminaux Android accorde ses royalties à Microsoft, dans le cadre de l’exploitation de licences Linux par dizaines. Dernier en date à s’aligner sur cette politique incitative et dénoncée par Google, l’ODM (Original Design Manufacturer) taïwanais Compal Electronics.
Epinglé sur une liste qui compte des grands noms de la mobilité tels que Samsung, Acer et HTC, l’Original Design Manufacturer Compal fabrique tablettes, liseuses, téléphones mobiles et autres systèmes embarqués pour le compte de Dell, Toshiba ou encore HP.
En jeu, une vingtaine de brevets regroupés sous la bannière d’une licence FRAND (Fair, Reasonable And Non-Discriminatory) et par conséquent exploitables sans compensation financière par l’ensemble des acteurs qui souhaitent en faire usage.
Il s’agirait en effet de technologies universelles, répandues sur une constellation d’ardoises, de smartphones et autres produits autonomes connectés : représentation graphique du niveau de batterie et son évolution, synchronisation des courriers et des contacts…
Horacio Gutierrez, Vice-Président de l’Intellectual Property Group, confirme que « plus de la moitié des ODM impliqués dans la production de machines Android et Chrome sont désormais en règle avec le portefeuille de licences de Microsoft« .
Un portfolio garni, selon Steve Ballmer, de plusieurs centaines de brevets Linux, dont le noyau est à la base d’Android, qu’Apple considère quant à lui comme « un système volé ».
La biographie de Steve Jobs en dit d’ailleurs long à ce sujet, mais Microsoft parvient tout de même à ramener à la raison cette armada de constructeurs qui sont pour la plupart ses partenaires pour le déploiement de Windows Phone.
Ces derniers, à l’image de Samsung et son accord de licences croisées, préfèrent consentir à verser d’insignifiantes indemnités plutôt que d’initier des marathons judiciaires onéreux et à l’issue incertaine.