Dolby Laboratories a annoncé, mardi 26 mars, un nouveau programme de licence basé sur le Mpeg-4. Il s’agit en fait d’une extension Mpeg-4 de la licence Mpeg-2 AAC, qui traite de la partie son à travers le format de compression Mpeg-2. Avec quelques adaptations et améliorations. Les nouveaux outils d’encodage AAC permettent ainsi de créer un flux compris entre 40 et 48 Kbits/s en stéréo et 24 à 30 Kbits/s en mono. Et des outils correcteurs qualifient le Mpeg-4 AAC pour une utilisation dans un environnement de streaming aussi bien sur réseau fixe que sans fil (notamment les téléphones mobiles).
Cette nouvelle licence est bien entendu soumise à des conditions commerciales pour les éditeurs et industriels qui souhaitent exploiter le Mpeg-4, que ce soit en ligne, à travers des décodeurs ou encodeurs « virtuels » ou matériel (processeurs). A savoir entre 0,50 et 0,12 dollars par flux (c’est-à-dire à chaque diffusion) en fonction du volume consommé pour les produits grand public avec un plafond de 25 000 dollars annuels. Pour les encodeurs, le plafond s’élève à 250 000 dollars (286 000 euros). Les produits professionnels sous soumis à 2 dollars par décodeur et par chaîne et 20 dollars par encodeur et par chaîne dans le cadre d’une exploitation commerciale. Donc, quand on achète un film en ligne au format Mpeg-4, 2 dollars au minimum tombent dans la caisse de Dolby.
Apple retarde la sortie de Quicktime 6
Bien que l’ISMA (Internet Streaming Media Alliance) ait fait pression pour revoir à la baisse les tarifs des royalties, son président Tom Jacobs a accueilli favorablement cette nouvelle licence. Et selon Ramzi Haidamus, directeur du développement commercial chez Dolby, le Mpeg-4 AAC répond à une demande pressante du marché. Pourtant, il y a quelques semaines, Apple clamait haut et fort son intention de ne pas éditer son QuickTime 6 qui exploite le format Mpeg-4 à cause, justement, de cette politique de licence ruineuse (voir édition du 13 février 2002). Il est certain que cette politique amène tout éditeur qui distribue gratuitement des logiciels sur lequel il doit payer des droits, à perdre de l’argent.
Le WMA en embuscade
C’est justement ce qu’a bien compris Microsoft. Le géant de Redmond offre quasiment gratuitement les outils d’encodage et de décodage à travers son Windows Media Player. Application que l’utilisateur achète (encore) par défaut à travers Windows (XP ou antérieur) ou qu’il peut télécharger librement en ligne. Sauf que si le WMP permet de lire du Mpeg-4, il n’encode que dans le format propriétaire de Microsoft, à savoir le WMA (audio) ou WMV (vidéo). Face à un logiciel censé réclamer son dû à chaque utilisation et une application complètement gratuite, le choix de l’utilisateur est vite fait. D’autant que la qualité du WMA/V est tout à fait respectable pour une utilisation grand public, voire professionnelle. Pour ces raisons de coût de licence, Microsoft a déjà bridé le MP3 de la version 8 de son encodeur (voir édition du 16 juillet 2001). D’ailleurs, cette même politique génère l’émergence de formats libres comme le Ogg-Vorbis (voir édition du 17 août 2001). Tant mieux pour les utilisateurs. Mais que fera Microsoft s’il se retrouve seul sur le marché à offrir de tels outils ? Difficile de croire qu’il n’en profitera pas pour éditer la facture qui risque d’être d’autant plus salée qu’il se trouvera en situation de monopole. Un risque que Dolby semble décidé à prendre.
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