Les experts du secteur voient dans l’identification par radio-fréquence (RFID) un moyen exceptionnel de rationaliser et d’améliorer le traitement des bagages dans les aéroports.
Selon une étude menée par ABI Research, l’utilisation d’étiquettes RFID sur les bagages aériens représentera un marché de 11,8 millions de dollars cette année et continuera de croître pour atteindre près de 27,5 millions de dollars en 2011.
« Le prix constituait à ce jour l’un des principaux freins à l’adoption de la RFID pour l’étiquetage des bagages aériens. Ces étiquettes étant à usage unique, leur prix doit être impérativement compétitif », comment Robert Foppiani, analyste chez ABI Research.
Aux Etats-Unis, le traitement des bagages relève essentiellement de la responsabilité des compagnies aériennes elles-mêmes. A l’inverse, les aéroports étrangers ont tendance à offrir des systèmes de traitement unifié des bagages au profit de l’ensemble de leurs compagnies aériennes. Il s’avère à cet égard difficile de déterminer à qui des aéroports ou des compagnies aériennes incombe la responsabilité du coût des étiquettes RFID.
ABI voit également dans l’infrastructure de suivi des codes-barres utilisées par les compagnies aériennes du monde entier un autre obstacle à l’adoption de l’étiquetage RFID. Si son usage est moins flexible que la technologie RFID, il n’en demeure pas moins ?bien établi et opérationnel la plupart du temps » .
Mais le cabinet de recherches a également observé dans des villes comme Hong Kong, Las Vegas, Narita et Qatar une tendance à l’utilisation expérimentale de la technologie RFID, aussi bien sous forme d’essais réels que programmés.
Air France-KLM mène actuellement une expérience commune dans les aéroports de Charles de Gaulle à Paris et de Schiphol à Amsterdam, et le transporteur sud-coréen Asiana Airlines a d’ores et déjà mis en place un projet pilote sur six villes du pays.
La plupart de ces essais reposent sur l’utilisation d’étiquettes et de lecteurs développés par Symbol Technologies et de puces RFID d’Impinj.
Selon Robert Foppiani, certains pays d’Europe et d’Asie seront particulièrement demandeurs de ce type de technologies.
« Les systèmes de codes-barres moins efficaces utilisés en Asie sont destinés à être remplacés, et l’Europe compte de nombreux pôles de transit desservant un grand nombre de vols internationaux », explique-t-il.
Traduction d’un de Vnunet.com en date du 9 octobre 2006
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