L’IGN va réguler l’accès au Géoportail, compte tenu de l’affluence record
Il est toujours difficile de visiter le portail de données géographiques. Un système de tickets d’entrée va être instauré.
Quand pourrons-nous découvrir les fonctionnalités de Géoportail.fr, le site de cartographie et d’informations géographiques qui permet de survoler la France entière à partir de son ordinateur ? Lancé en grandes pompes vendredi 23 juin par les ministres des Transports, de l’Environnement et du Budget sous l’impulsion du Président de la République (voir édition du 23 juin 2006), ce portail qualifié de Google Earth à la française restait inaccessible ce lundi en fin d’après-midi.
Une défection due à la surcharge des serveurs. Officiellement, le site reçoit plus de 200 000 demandes de connexion par heure. Soit plus de 55 tentatives de connexions par seconde. Et les requêtes n’ont pas diminué avec la reprise du travail, ce lundi. « Nous ne nous attendions pas à un tel engouement au niveau de la France », précise le service de communication de l’Institut géographique national (IGN), maître d’oeuvre du portail. Si le succès de Google Earth n’est probablement pas étranger à l’engouement des internautes pour le Géoportail, l’IGN se défend de vouloir concurrencer le modèle américain.
Des millions de visiteurs et peu d’élus
Selon l’AFP, sur les 13 millions d’utilisateurs qui ont tenté de se connecter durant le week-end dernier, seuls 20 % y seraient parvenus. Même le service de vidéo à la demande de l’INA, pourtant débordé à son lancement, n’a pas connu une telle mésaventure (voir édition du 27 avril 2006).
Pour tenter de trouver une solution à cette situation, l’IGN compte réguler le trafic par délivrance de tickets d’entrée en fonction des horaires. Dans un premier temps. Dans un second, l’Institut va redimensionner le site par élargissement de la bande passante essentiellement. Ce qui se révèlera d’autant plus indispensable que les fonctionnalités du Géoportail doivent s’enrichir en octobre prochain avec l’intégration des vues en 3D notamment.
En attendant, l’IGN s’excuse auprès des visiteurs. « Nous leur demandons de faire preuve d’un peu de patience, c’est la première pierre de l’édifice, qui va monter en puissance. Nous sommes aussi embarrassés que réjouis de ce succès, qui démontre bien que nous avions raison de lancer ce projet. » Le Géoportail pourrait d’ailleurs connaître des équivalents chez nos voisins européens. Un projet de directive européenne (2004/0175), baptisé Inspire(Infrastructure for spatial information in Europe) prévoit de mettre en place des services électroniques de recherche, consultation, téléchargement et transformation de données au sein de chaque Etat membre.