Le concept de « taxis volants » porté par Lilium a séduit Tencent.
Le groupe Internet chinois, qui exploite notamment l’application de messagerie instantanée WeChat, a mis un ticket dans cette start-up allemande à l’occasion d’un tour de table de 90 millions de dollars.
Obvious Ventures, dont l’ancien CEO de Twitter Ev Williams est cofondateur, participe également à cette opération, aux côtés d’un autre fonds : Atomico.
La structure créée par Niklas Zennström (Skype, Kazaa) pour financer les jeunes pousses européennes du numérique avait emmené la précédente levée de fonds de Lilium, officialisée en fin d’année dernière pour un montant de 10 millions d’euros.
À l’époque, l’entreprise basée à Munich – où se sont rencontrés, lors de leurs études supérieures, ses quatre cofondateurs Daniel Wiegand, Sebastian Born, Patrick Nathen et Matthias Meiner – testait encore un prototype à deux places de ses aéronefs électriques à décollage vertical.
Après des tests dits « concluants », elle est passée à cinq places, avec l’objectif de réaliser un premier vol habité en 2019… et de lancer, à l’horizon 2025, un service de transport à la demande.
Entre ingénieurs en aéronautique, physiciens et experts de la propulsion électrique, plusieurs dizaines de recrutements sont prévus sur le court terme – sachant que l’équipe compte aujourd’hui environ 70 personnes, dont d’anciens hauts responsables d’Airbus et de Tesla.
Lilium, qui a choisi cette dénomination en référence au pionnier allemand de l’aéronautique Otto Lilienthal, affirme que ses navettes, dont la vitesse de croisière atteint 300 km/h, peuvent permettre d’aller de Manhattan à l’aéroport JFK en 5 minutes, contre 55 minutes en taxi.
Chacun des douze volets intégrés aux ailes abritent trois moteurs électriques. À la verticale lors du décollage, ils s’inclinent progressivement à l’horizontale, permettant de ne plus avoir à générer de poussée et donc d’économiser de l’énergie par rapport au fonctionnement des drones.
Une autre start-up allemande vise le marché du transport aérien à la demande, mais avec des hélicoptères à deux places : Volocopter. Airbus a aussi des ambitions en la matière, sous le prisme du pilotage autonome.
En France, SeaBubbles projette un service similaire, mais sur les voies navigables urbaines. Auteure, au printemps, d’une levée de fonds de 100 millions d’euros, la start-up compte tester ses navettes sur la Seine ce mois-ci.
Crédit photos : Lilium
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