Sakarah : pour les férus d’Egypte antique, ce nom – également épelé Saqqara ou Sakkarah – évoque une pyramide à degrés qui n’aurait jamais été pillée. Pour les entreprises françaises, il pourrait également être prochainement synonyme de dématérialisation de factures et d’autres documents comptables, sur une plateforme hébergée qui sera, espérons-le, tout aussi inviolable que la pyramide éponyme. Connue pour ses activités de création de titres d’identité, visas et autres passeports électroniques, l’Imprimerie Nationale (société de droits privé à capitaux d’Etat) a en effet profité du salon Dématéraliser, du 11 au 12 décembre à Paris (La Défense), pour promouvoir Sakarah, sa nouvelle plateforme dite « de confiance ».
Déjà utilisée par 42 000 clients et fournisseurs de l’Imprimerie Nationale (un chiffre qui devrait s’étoffer si l’institution parvient à convaincre des ministères comme elle entend le faire dès le mois prochain), Sakarah est positionnée comme un « tiers de confiance » autorisant l’hébergement sécurisé* et la gestion de factures et d’autres actes par les clients et les fournisseurs. Pour les clients, ce service en ASP (Application Service Provider) sera facturé « de quelques centimes d’euros à un euro par traitement », confie Vincent Dreux, directeur du réseau Sakarah.
Partenariats techniques avec Adobe et Sterling Commerce
« Nos clients sont les opérateurs. Ce sont eux derrière qui vendront nos services, en l’état ou en les intégrant à leurs prestations d’externalisation », explique de son coté Yves Peccaud, directeur administratif et financier de l’Imprimerie Nationale. L’entreprise n’aurait selon lui « pas les moyens de déployer son offre sur toute la France » et elle a donc préféré découper ses « plateformes en instances, confiées à des tiers ».
L’Imprimerie Nationale a pour l’heure quatre partenaires « revendeurs », dont trois ont été dévoilés hier : Vivetic (un spécialiste du traitement des flux entrants avec une activité dans l’externalisation de la saisie), Alter e Doc (un spécialiste du traitement des flux sortants) et Infacto, un département de l’Imprimerie Nationale qui a pris en charge la commercialisation de ce service en interne. Une douzaine d’autres revendeurs devraient la rejoindre l’an prochain.
Au niveau technique, l’Imprimerie Nationale s’appuie sur la solution d’échange de données informatisées (EDI) de Sterling Commerce (une filiale de l’opérateur américain AT&T) et sur l’offre de gestion de formulaires d’Adobe, groupe acquéreur de JetForm (ou Accelio) en 2002.
Enfin, coté perspectives, les dirigeants de l’Imprimerie Nationale sont plutôt optimistes, affichant leur ambition de devenir le « leader français en 18 mois », en « nombre de comptes d’entreprises ou d’acteurs économiques ouverts » et en « chiffre d’affaires ». Et ce sur un volume annuel de factures échangées entre entreprises estimé à 1,7 ou 2 milliards. Un chiffre auquel il faut ajouter un milliard de factures concernant les professionnels indépendants et un autre milliard pour les factures échangées entre les entreprises et l’administration.
*Les données sont stockées dans un centre d’hébergement basé dans l’usine de Douai de l’Imprimerie Nationale.
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