L’industrie du disque joue à cache-cache avec les pirates

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Les utilisateurs de logiciels d’échanges de fichiers musicaux tel qu’AudioGalaxy commencent à soupçonner l’industrie du disque d’utiliser leur propre outil contre eux. Un soupçon en grande partie du à une récente abondance de vrais/faux fichiers téléchargeables sur le réseau.

Durant la semaine dernière, les utilisateurs d’AudioGalaxy ont signalé qu’un grand nombre de morceaux qu’ils avaient téléchargés se sont avérés différents de ce qu’il promettaient être. Alors qu’ils pensaient télécharger des MP3 complets, les utilisateurs auraient finalement trouvé sur leur disque dur des extraits d’une vingtaine de secondes de la chanson choisie, répétés autant de fois que nécessaire pour donner l’impression qu’il s’agit d’un fichier complet. Selon les témoignages, les fichiers les plus souvent incriminés concernent les derniers morceaux d’Eminem et No Doubt, deux artistes qui partagent le même label Interscope.

Les maisons de disque pointées du doigt

Bien sûr, il est possible que ces vrais/faux fichiers soient l’oeuvre d’un internaute farceur. Mais certains jugent que cela demande beaucoup d’effort pour pas grand chose. L’explication la plus probable, qui fait les choux gras des forums de discussions comme ceux que l’on trouve sur le site SlashDot par exemple, considère que les fichiers sont insérés dans le réseau par les maisons de disque elles-mêmes, autant comme élément dissuasif que comme message publicitaire à destination des adeptes du téléchargement de fichiers MP3.

Ce ne serait pas la première fois que l’industrie de la musique utilise des techniques de guérilla pour tenter de gêner les pirates. Plusieurs groupes ont déjà organisé des fuites de versions « publicitaires » de certains de leurs morceaux. Toutefois, si l’interprétation est la bonne et qu’effectivement un nombre significatif de vrais/faux fichiers se retrouve sur les réseaux d’échanges, cela indiquerait que les maisons de disques ont finalement trouvé un moyen d’utiliser les technologies de pirates contre eux.

Traduit et adapté d’un article paru sur