On s’est bousculé au portillon pour acquérir LinkedIn.
C’est ce qui ressort d’un document que la société a transmis à la SEC (Securities and Exchange Commission, gendarme des marchés boursiers aux États-Unis).
Des premières discussions à l’annonce officielle du passage dans le giron de Microsoft pour plus de 26 milliards de dollars, il se sera écoulé près de quatre mois.
Le premier contact « sérieux » avec la firme de Redmond remonte en l’occurrence au 16 février 2016. Jeff Weiner, CEO de LinkedIn, évoque alors, avec son homologue Satya Nadella, l’éventualité d’une fusion ou de toute forme de partenariat.
Un mois plus tard, les négociations s’engagent véritablement : le 15 mars, Weiner informe Nadella que deux autres sociétés sont intéressées. L’une d’entre elles, désignée comme « Party A », est sans doute Salesforce, dont le principal dirigeant Marc Benioff a confirmé, il y a deux semaines, avoir tenté de prendre le contrôle de LinkedIn avec le concours de Goldman Sachs.
Lors de sa réunion du 22 mars, le comité monté pour l’occasion décide d’évaluer si d’autres acteurs pourraient être intéressés. Trois jours plus tard, Weiner prend contact avec l’un d’entre eux (« Party C »). Le 1er avril, un quatrième rejoint la liste à l’initiative de Reid Hoffman, cofondateur et actionnaire majoritaire de LinkedIn.
La situation se décante ensuite rapidement. Le 2 avril, « Party C » déclare ne pas être intéressé. Le 7, « Party D » décline également. Entre-temps, « Party B » a répondu favorablement.
Le 25 avril, une première offre tombe : « Party A » – que l’on suppose donc être Salesforce – propose en 160 et 165 dollars par action, avec jusqu’à 50 % en cash, valorisant LinkedIn à environ 21 milliards de dollars.
Le 3 mai, il n’en reste plus que deux : « Party B » s’écarte de la course. Le lendemain, Microsoft propose 160 dollars par action, intégralement en numéraire, sans toutefois exclure la possibilité d’une partie en actions.
Le 6 mai, le comité décide d’informer les deux candidats que LinkedIn serait prêt à entrer en négociations exclusives avec qui lui ferait une offre à 200 dollars par action. Les intéressés répondent défavorablement.
Le 9 mai, « Party A » passe à 171 dollars par action, pour moitié en cash et le reste en actions. Le 11 mai, Microsoft monte à 172 dollars, toujours sur le même modèle (tout en cash avec option en actions).
Le 12 mai, Hoffman suggère au comité d’accepter une offre « hybride » afin d’alléger les charges fiscales qui risqueraient de peser sur les actionnaires.
Constatant que le processus s’éternise et craignant des fuites, le comité choisit de demander aux deux candidats de soumettre une ultime offre, au plus tard pour le lendemain.
Microsoft propose 182 dollars par action ; « Party A » aussi, mais pour 85 dollars en cash et le reste en actions.
Le comité penche pour Microsoft et discute d’une offre « hybride ». Le même jour, il explique à « Party A » être entré en négociations exclusives avec une autre firme. Et le lendemain, l’accord est signé avec Microsoft, pour une expiration le 12 juin.
Le 20 mai, « Party A » surenchérit à 188 dollars, dont 85 en cash. Il s’agit en fait de la même offre que celle formulée une semaine auparavant, mais gonflée par la hausse de l’action de « Party A »… qui revient une dernière fois à la charge le 5 juin, à 200 dollars par action, toujours grâce à la hausse de son cours boursier.
Le comité décide d’en reste à Microsoft et de lui demander de relever son offre à 200 dollars. Le 10 juin, la firme de Redmond propose 190 dollars. Un accord est finalement trouvé le lendemain à 196 dollars, intégralement en cash. Le communiqué de presse est publiée le surlendemain.
Crédit photo : Denys Prykhodov – Shutterstock.com
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