A compter du 12 mai 2015, la plupart des API qui permettent aux développeurs d’interfacer leurs services avec LinkedIn ne seront plus disponibles qu’en accès restreint.
Groups, Connections, People Search, Job Search… autant d’outils qui ne seront plus exploitables que par les éditeurs inscrits à l’un des quatre programmes de partenariat proposés par le réseau social américain : Consumer Solutions pour les services aux internautes, Talent Solutions pour les solutions de recrutement, Marketing Solutions pour la relation client ou Sales Solutions pour le commercial.
Evernote (gestionnaire de tâches), Samsung et WeChat (messagerie instantanée) sont quelques-unes des entreprises à avoir adhéré à ces programmes… payants.
Dans le guide publié ce 12 février pour aider les développeurs à faire la transition, on apprend que trois API resteront accessibles sans restriction. En tête de liste, l’API Profile, qui permet aux membres de « représenter leur identité professionnelle » sur leur profil tout en y ajoutant, en un clic, des certifications (formations, aptitudes) obtenues sur des plates-formes tierces.
Utilisée pour partager des contenus depuis le Web, l’API Share restera également à la disposition de tous. Même constat pour l’API Company, qui autorise la publication sur des pages d’entreprises.
Pour justifier ce changement radical de politique, LinkedIn évoque « l’absence de valeur ajoutée » dans de nombreuses applications qui accèdent à ses API. C’est tout du moins ce qui ressort de la contribution blog d’Adam Trachtenberg, chargé des relations avec les développeurs.
Parmi les autres changements, on notera que pour partager du contenu pour le compte d’un membre LinkedIn, les applications devront utiliser la permission w_share à la place de rw_nus. Ce qui signifie qu’elles n’auront plus d’accès en lecture aux autres contenus publiés sur le profil de l’utilisateur.
Twitter a lui aussi tenté d’écarter les applications qui surfaient sur son succès sans y apporter de valeur ajoutée. En 2013, le passage de l’API 1.0 à la 1.1 avait entraîné de nombreuses modifications, dont la fin de l’anonymat (authentification systématique de l’utilisateur requise) et une diminution de la fréquence maximale des requêtes vers les serveurs du réseau social.
En 2011, Google imposait des limitations à l’usage de son service de cartographie Maps. Les sites qui en implémentent l’API doivent aujourd’hui s’acquitter d’une contribution financière au-delà de 25 000 utilisations journalières.
Crédit photo : scyther5 – Shutterstock.com
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