L’INRIA favorise le transfert technologique vers les PME et les start-up
L’institut de recherche, orienté logiciels et TIC, compte sur le pré-amorçage pour accélérer la création de jeunes pousses et crée des I-Labs avec des PME innovantes.
(correction : 15/03/10 à 11h32) L‘INRIA remodèle l’approche de transferts technologiques en plaçant IT Translation au coeur de son dispositif.
Cette nouvelle structure avait été annoncée dès avril 2009 mais il a visiblement fallu du temps pour que l’Institut national de recherche en informatique et en automatique la rende vraiment opérationnelle.
L’objectif de l’Institut de recherche académique, qui concentre ses efforts dans les domaines du logiciel et des technologies de l’information, est de se rapprocher des besoins d’aide à la création des entreprises et des PME souhaitant développer la R&D.
IT Translation reprend en partie des missions attribuées à feu Inria-Transfert (suivi des transferts : recherche partenariale, compétences, technologiques).
Cette structure aura pour mission d’accélérer la création d’entreprise à fort potentiel dans le domaine de la recherche académique liée au logiciel dans cinq domaines : éditions logicielles et logiciels embarqués, télécoms – réseaux, aéronautique – défense, développement durable et santé.
Comment ? Michel Cosnard, P-DG de l’Inria, cite trois « prestations de services » qui seront développées : coaching de management (« comment inculquer une culture de management au sein de nouvelles sociétés avec des dirigeants au profil d’ingénieur »), dispositif de pré-amorçage et développement des liens avec les PME intéressées pour exploiter les fruits de la recherche de l’INRIA à un niveau industriel.
L’une des idées avancées les plus originales est la constitution d’un fonds de pré-amorçage (IT 2i) au sein d’IT-Translation, en charge d’accompagner la genèse de sociétés innovantes si les dispositifs d’amorçage restent frileuses. « Chaque année, on investirait 3 à 5 millions d’euros dans une dizaine d’entreprises », précise Michel Cosnard. IT 2i serait doté « de quelques dizaines de millions d’euros, dont 10 millions de la part de l’INRIA ».
Parallèlement, Inria Participations poursuivrait sa mission en se concentrant sur i-Source Gestion, un fonds d’investissement dans lequel l’institut est co-fondateur avec Axa Private Equity et CDC Entreprise et qui décline ses activités en fonction de thématiques IT (ex : i-Source pour informatique, t-Source pour les télécoms, c-Source pour les contenus multimédias…).
« En guise de pré-amorçage, nous sommes prêts à mettre entre 200 000 et 400 000 euros par société », précise Bruno Sportisse, Directeur du Transfert et de l’Innovation chez l’INRIA.
Cela a été le cas avec Goalem, une société rennaise [et non nantaise comme précédemment indiqué, ndlr] orientée simulation des comportements humains individuels et collectifs dans les espaces 3D.
« Elle dispose d’une telle densité que nous souhaitions pas qu’elle vire dans une simple prestation de services technologiques », précise Michel Cosnard.
Autre société qui fait l’objet d’une attention particulière de la part de l’INRIA dans ce dispositif d’accompagnement : Antelink, une société francilienne spécialisée dans les solutions d’évaluation de la qualité logicielle.
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