La nouvelle a fait l’effet d’une bombe ! Microsoft a indiqué vendredi 13 juin arrêter le développement de prochaines versions pour le Macintosh de son navigateur, Internet Explorer. Hormis une mise à jour de maintenance prévue pour ces prochaines heures, aucune grosse évolution du produit n’a été planifiée, selon Jessica Sommer, responsable produit chez l’éditeur, interrogée par News.com. Selon elle, les clients du Mac sont mieux servis par le propre fureteur d’Apple, Safari (voir édition du 15 janvier 2003). Elle précise même que l’évolution d’Explorer passerait par un accès aux rouages internes de Mac OS X. Une liberté dont ne disposeraient par les ingénieurs Mac de Microsoft. En fait, le moteur d’Internet Explorer a été déjà réactualisé et redéployé très récemment dans MSN. Un navigateur très grand public mais réservé aux clients américains du service en ligne éponyme de Microsoft, concurrent direct de celui AOL. Si l’on en croît Jessica Sommer, les autres projets Mac sur lesquels travaille Microsoft continuent. Au rang desquels le futur Office et Virtual PC. Cette annonce clarifie la position de Microsoft, qui avait indiqué fin mai qu’il cessait unilatéralement le développement de versions autonomes de son fureteur pour Windows, sans toutefois préciser si la version Mac était concernée par cette décision. Elle fait suite aux récentes tractations avec AOL Time Warner (voir édition du 2 juin 2003) pour régler la « guerre des navigateurs », engagée depuis le milieu des années 90 avec Netscape, que détient AOL. L’accord l’assure qu’aucune concurrence ne viendra désormais gêner sa domination des clients du Web. Evidemment d’autres alternatives existent à Explorer, que ce soit sur Mac ou sur PC. Mais parmi les projets qui soutiennent leur développement, l’un des plus importants pourrait disparaître : Mozilla. Cette entité indépendante, fondée par Netscape, et dont le personnel participe de façon significative au volet Open Source. « Je ne sais pas si cela marque la fin de Mozilla, mais il n’y a presque pas de marché pour les navigateurs indépendants », a indiqué un consultant de Forrester Research, Ken Smiley, à nos confrères d’Osopinion. L’enjeu reste les entreprises qui utilisent les navigateurs pour les applications en interface-web, c’est à dire, fonctionnant en interaction avec des services disponibles sur Internet.
Des trous de sécurité flagrants
Internet Explorer présente « des trous de sécurité flagrants énormes, en raison des scripts ActiveX », précise pour sa part Dirk Mueller, le développeur en charge du projet de navigateur Open Source Konqueror. Les ActiveX autorisent à la version Windows d’Internet Explorer (IE) une interaction avec d’autres composants du système d’exploitation ou diverses applications. « En tant que composant du système d’exploitation, IE continuera d’évoluer, mais il n’y aura pas de prochaine installation autonome. IE 6 SP1 est la dernière à ce titre », a précisé Brian Countryman, le responsable du programme Internet Explorer de Microsoft, lors d’une interview à CNet. Voilà bien le noeud gordien dans l’évolution des applications d’exploration de la Toile : leur intégration au système d’exploitation. C’est le futur enjeu de l’accès à Internet ! La question, tranchée par la justice américaine dans le sens de Microsoft (voir édition du 4 novembre 2002), permet à l’éditeur de lier intimement système d’exploitation et contenus issus du Net. A ce jeu, autant dire qu’Internet et Microsoft ne font qu’un ! Apple l’a bien compris : bien qu’aucune confirmation ne soit parvenue de Cupertino, il semblerait que le moteur de la version finale de Safari voit certains de ses éléments centraux intégrés à Mac OS X. Cette nouvelle répartition des composants du fureteur d’Apple permettrait, outre des gains de performance substantiels, de disposer d’un logiciel plus stable et de servir de base à de nouvelles applications, sans pour autant empêcher l’emploi de navigateurs concurrents (voir édition du 16 avril 2003)? En logeant les composants clés de Safari dans son système d’exploitation, Apple cherche désormais la stabilité de l’application. Mais ce tour de passe-passe permettra-t-il quand même aux utilisateurs d’autres logiciels de navigation qu’Internet Explorer d’avoir accès au contenu de la Toile ? Difficile à dire : le problème majeur auxquels ceux-ci sont confrontés reste la non compatibilité de la plupart des sites avec les recommandations de la 3WC (World Wide Web Conference), chargée de « standardiser » l’Internet. Les sites sont en effet construits autour des spécificités d’Internet Explorer (près de 95 % de part de marché à lui seul, selon OneStat) ! Pour inverser la tendance, il faudrait que le suivi des standards soit effectif. Mais l’OASIS (voir édition du 16 avril 2003), consortium sous l’égide de l’ONU, qui supervise désormais la standardisation des services sur Internet parviendra-t-il à le faire ?
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