Linux 3.11 : le stockage comme point d’ancrage

La mouture définitive du noyau Linux 3.11 est officiellement sur les rails.

Cette version que la communauté surnomme avec humour « for Workgroups » (en référence à Windows for Workgroups 3.11) porte finalement bien son nom.

Elle intègre en effet le système de fichiers distribué Lustre.

Utilisé par une majeure partie des supercalculateurs, celui-ci permet, en réunissant des serveurs par centaines dans un même cluster, de créer des systèmes de stockage de plusieurs pétaoctets (10¹⁵ octets).

Autre nouveauté, la technologie Zswap. Avec ce système de cache compressé dédié au fichier d’échange (swap), la mémoire vive se remplira moins vive, minimisant les opérations d’entrée-sorite et donc les écritures de données sur le disque.

En contrepartie, la charge CPU augmente pour amortir les opérations de compression/décompression. Ce défaut est toutefois, selon Linus Torvalds, largement compensé, la mémoire et le processeur manipulant les données bien plus rapidement que le disque.

Dans sa déclinaison 3.11, le noyau Linux permet également d’utiliser des fichiers temporaires sécurisés, accessibles chacun par une application donnée, mais pas par le système de fichiers. Supprimés dès qu’ils sont fermés, ils sont difficiles à corrompre et n’ont pas d’impact ultérieur sur l’OS.

Passé la prise en charge de SELinux au sein du système de fichiers réseau NFS pour améliorer la sécurité des partages, des avancées sont réalisées dans la compatibilité avec les futurs processeurs.

Pou l’architecture ARM 64 bits, Linux 3.11 introduit la virtualisation via KVM et Xen ; pour les puces Intel Haswell, un support amélioré des instructions SIMD AVX2.

Le support PowerPC/Power8 est en progrès, comme le note Silicon.fr.

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