Linux 3.14 : entre paravirtualisation et temps réel
Mode d’ordonnancement des tâches inspiré des systèmes temps réel, compression de la mémoire vive avec la technologie zram et paravirtualisation de 2e génération sont quelques-unes des avancées du noyau Linux 3.14.
La nouvelle version stable (3.14) du noyau Linux se prête tout particulièrement à la mise en place de systèmes temps réel, avec l’ordonnanceur SCHED_DEADLINE.
Quatre années ont été nécessaires pour développer cette technologie qui abandonne le concept de priorité au profit de la fixation d’échéance pour gérer les tâches. Ces dernières sont assurées qu’un nombre précis de microsecondes de temps de calcul leur sera alloué avant un délai prédéfini. Ce qui permet d’augmenter la prédictibilité de leur exécution.
Autre nouveauté : l’outil de compression zram, qui permet d’augmenter la mémoire vive disponible en exploitant un fichier d’échange stocké dans un bloc de RAM compressé. Une fonctionnalité utile pour le secteur de l’embarqué. Soutenu par Oracle, le système de fichiers btrfs gagne en performances et propose une compression simplifiée des fichiers et dossiers. Quant aux extensions Paravirtualized Hardware (PVH), supportées à l’état expérimental au sein de Xen 4.4, elle accélère le mode paravirtualisé en tirant parti du support de la virtualisation présent dans certains composants.
Pour limiter les risques de piratage, le noyau Linux sera désormais décompressé dans un espace mémoire choisi au hasard. Un correctif est également intégré pour limiter l’impact du « buffer bloat », ce problème de congestion sur les liens réseau qui avait pris de l’ampleur avec l’arrivée d’applications gourmandes en ressources (voix sur IP, streaming vidéo…) Comme le note Silicon.fr, le support de la partie graphique des composants Intel Broadwell et de l’unité de chiffrement matérielle des puces AMD est également de la partie.
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