Linux en phase d’adoption dans les entreprises

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Linux est de plus en plus présent dans le monde professionnel en France. Sur les serveurs mais aussi sur les postes clients. Une étude IDC dresse l’état des lieux.

Linux est aujourd’hui une réalité dans le monde professionnel. Il suffit de consulter l’étude du cabinet IDC commanditée par Novell, acteur majeur de Linux depuis le rachat de Suse fin 2003 et baptisée « De l’environnement serveurs à l’environnement clients: quelles réalités de Linux dans les entreprises et les administrations françaises? »*. Si les administrations et organismes publiques ont été les premiers à s’intéresser à Linux, le système d’exploitation qui a pris comme emblème un manchot trouve également refuge auprès du secteur privé. Les entreprises privées sont désormais près de 33~% à disposer d’un serveur Linux de production contre 56~% des administrations. Mais des disparités existent selon les activités des entreprises. Si 24~% d’entre elles disposent de serveurs Linux dans leur parc informatique, 29~% des sociétés évoluant dans le secteur des services sont adeptes du logiciel libre, 22% des industries et seulement 15~% des entreprises du secteur du commerce.Plus l’entité est importante, plus elle est ouverte au libreLa taille semble également jouer dans le phénomène d’adoption de l’open source. Plus l’entité est importante, plus elle est ouverte aux solutions libres~: 46~% des firmes de plus de 2000 salariés disposent de serveurs de production Linux contre 42% pour les établissements de 1000 à 2000 personnes et seulement 18% pour les entreprises de moins de 1000 collaborateurs.Et les solutions libres devraient poursuivre leur développement puisque plus de la moitié (52%) des sociétés qui disposent de serveurs Linux comptent investir dans de nouveaux serveurs en environnement Linux dans les six prochains mois (au moment de l’étude). Pour 30% des réponses, l’investissement permettra de renforcer les services existants, 31% investiront dans de nouveaux services et 31% effectueront un mixte des deux. Faciliter l’administration des serveursLes coûts des licences est la première motivation qui pousse à la migration vers Linux. 58% des entreprises et administrations sondées associent l’OS libre à la réduction des coûts financiers des logiciels utilisés. La sécurité arrive en seconde motivation: 49% des interrogés comptent sur Linux pour renforcer la fiabilités de leur serveurs.Enfin, pour 18~% des entreprises, Linux permet de faciliter l’administration des serveurs face à un parc informatique souvent hétérogène. « Cette caractéristique intrinsèque de Linux permet d’éviter les effets contraignants de ‘Lock in’ caractérisés par le ‘verrouillage’ technologique d’une partie du système d’information sur une architecture serveur dont l’entreprise ne maîtrise pas l’évolution future », soulignent les auteurs de l’étude.Présence encore marginale sur les postes clientsSi l’OS libre est massivement adopté pour exploiter des serveurs, sa présence au sein des postes clients reste encore marginale en 2004 et ne devrait décoller qu’en 2006. Moins de 30~% des 32,8~% entreprises exploitant des serveurs Linux ont déployés le logiciel libre sur des postes clients. Signe encourageant, « plus de la moitié (53~%) des structures ayant déployé des PC Linux prévoient d’élargir ce parc à moyen terme », estiment les rapporteurs de l’étude.Comme pour les serveurs, la réduction des coûts motive l’adoption du libre sur les postes clients à travers les solutions bureautiques OpenOffice, de gestion de groupe Ximian Evolution ou de Mozilla pour la suite Web. Les coûts d’exploitation d’un environnement Linux relèvent essentiellement d’un forfait destiné à assurer le support et la maintenance de la solution. Pour IDC, la problématique économique de Linux n’est plus le frein à son adoption. La maturité de l’OS permet aux responsables informatique d’envisager Linux comme une réponse « aux problématiques technologiques, métiers et économiques de notre structure ».* Etude réalisée en mai 2004 en s’appuyant sur les témoignages des responsables informatiques de 552 grands comptes (plus de 500 employés).