Linux plus fiable que les OS propriétaires, la preuve par neuf?
La possibilité pour tout développeur indépendant d’auditer le code source de Linux contribue-t-il à rendre ce dernier plus fiable que les systèmes d’exploitation propriétaires ? Des consultants américains se sont livrés à une comparaison sur la façon dont TCP/IP a été implémenté dans Linux et dans cinq OS propriétaires. Et le gagnant est…
Les logiciels libres ont la réputation d’être plus fiables, plus stables, plus sûrs que les logiciels propriétaires. Mais le sont-ils vraiment ? Une société de conseil américaine, Reasoning, s’est livrée à un examen comparatif du code source de Linux avec celui de cinq systèmes d’exploitation propriétaires, nous apprend le site d’information News.com. Reasoning n’a pas révélé quels étaient les systèmes d’exploitation propriétaires testés. Tout ce que l’on en sait, c’est qu’il s’agit de trois systèmes d’exploitation généralistes, dont deux Unix, et de deux systèmes d’exploitation réseaux.
Plus précisément, Reasoning s’est employé à comparer comment le protocole TCP/IP avait été intégré dans le noyau Linux (version 2.4.19) avec la manière dont il l’a été dans les cinq systèmes d’exploitation propriétaires. Le résultat est que la qualité d’implémentation de TCP/IP dans le code source Linux est supérieure à celle des trois systèmes d’exploitation propriétaires généralistes et à celle d’un des deux systèmes d’exploitation réseaux.
Vers le zéro défaut ?
D’un point de vue quantitatif, Reasoning a relevé un ratio de 0,1 défaut de programmation pour 1 000 lignes de code dans le cas de Linux. Ce ratio monte à 0,6 et 0,7 pour 1 000 lignes de code pour les OS généralistes. Il est de 0,1 et 0,3 pour les deux OS réseaux.
Ces chiffres donnent du poids à un argument classique en faveur des logiciels libres selon lequel la disponibilité du code source, offrant la possibilité à un maximum de gens de réaliser des audits sur ce code, permet d’en repérer les éventuelles défaillances et de les réparer. Plus il y a de développeurs indépendants pour se pencher sur Linux, plus ce dernier tend, asymptotiquement certes, mais tend tout de même vers le zéro défaut. Le simple fait d’être publié sous licence GPL inscrit donc Linux et tout logiciel libre dans un processus continu d’amélioration.