L’ITI contre les prétentions d’Hollywood
Aux Etats-Unis, un groupe de fournisseurs de technologies de l’information se bat contre des pré-certifications que la Motion picture association of America (MPAA) cherche à mettre en place pour éviter les copies pirates. Dans la guerre pour les droits d’auteurs, ce qui bénéficie à l’un porte préjudice à l’autre.
Quand les normes des DVD ont été définies, l’industrie cinématographique a réussit à imposer des standards régionaux. Cette mesure empêche, en théorie, de lire des DVD provenant d’un autre région que celle dans laquelle a été acheté le lecteur. Pourtant, aujourd’hui, de nombreux lecteurs DVD permettent d’outrepasser les protections. C’est ce que l’on appelle le dézonage. Fatalement, lors du choix de standards pour de nouveaux équipements, deux parti-pris s’opposent. L’un cherche à restreindre les possibilités du matériel pour empêcher la copie, l’autre veut offrir le maximum de capacité à ses équipements pour mieux les vendre.
C’est précisément ce qui se passe actuellement avec d’un côté la très puissante MPAA, de l’autre l’ITI (Information Technology Industry council) qui possède aussi une influence non négligeable. Les premiers cherchent à imposer des normes sur les télévisions numériques qui forceraient au strict respect de la propriété intellectuelle. Mais ce n’est pas du tout du goût des seconds, les industriels qui fabriquent le matériel en question. Leur conseil s’élève donc contre ces mesures dans une lettre adressée à la Federal Communication Commission (FCC).
Au départ du différend on retrouve un accord créant un label « cable interactive » pour les téléviseurs numériques. Or ce label impose que les postes soient équipés d’un port Firewire (IEEE 1394). Le rapport avec les droits d’auteurs est obscur, mais le procédé est significatif de l’ingérence de la MPAA dans des décisions qui ne la regarde pas directement. « Nous ne pouvons accepter que la MPAA impose aux industriels son bon vouloir par le biais de pré-certifications » indique la lettre adressée à la FCC par l’ITI. D’un autre côté, les membres de l’ITI ne cherchent clairement qu’à défendre leurs intérêts : « l’exigence de la MPAA créerait un goulot d’étranglement sur le marché des nouveaux équipements électroniques. » expliquent-ils. Les artistes, eux, n’ont pas leur mot à dire…
Pour en savoir plus :
* L’ITI
* La MPAA