A qui AdBlock a-t-il été cédé ?
C’est l’effervescence complète dans les logiciels et extensions dans les navigateurs visant à bloquer les publicités sur Internet.
Et il ne faut pas confondre les acteurs au regard de leur similtude dans les dénominations, en particulier AdBlock (USA, jusqu’ici détenu par la holding BetaFish de Michael Gundlach) et Adblock Plus (exploité par la société allemande EyeO dirigée par Till Faida).
Lancé en 2009, AdBlock se considère comme la plus populaire des extensions Chrome, avec plus de 40 millions d’utilisateurs revendiqués (disponible également sur Safari).
Selon TheNextWeb, Le créateur américain Michael Gundlach déclare avoir vendu sa société à une mystérieuse société. Mais on ignore les termes de la cession et le montant de la transaction.
Michael Gundlach indique simplement que son bras droit Gabriel Cubbage (en charge de la direction générale d’AdBlock) va rejoindre la nouvelle société qui pousse le concept de publicité acceptable ou responsable (« Acceptable Ads »).
Un indice qui pourrait suggérer un ralliement au rival allemand Adblock Plus. Mais rien n’est confirmé entre les parties. Alors prudence.
On recenserait 50 millions d’utilisateurs actifs d’Adblock Plus par mois.
Pour les régies publicitaires et les éditeurs, c’est un fléau qu’il faut combattre car il nuit au business.
Le manque à gagner s’élèverait à un milliard de dollars en 2016, selon une étude de la banque d’affaires UBS.
Du côté des internautes, ils expriment leur volonté de couper la publicité jugée intrusive.
Rien qu’en France, un tiers des internautes s’en seraient déjà équipés pour surfer sur les plateformes vidéo YouTube ou Dailymotion.
Avec Adblock Plus, il existe une passerelle baptisée « Publicité acceptable » : EyeO propose aux éditeurs de se plier à une « charte de diffusion respectueuse de la publicité » vis-à-vis des internautes.
Moyennant paiement, l’éditeur peut intégrer ce système de liste blanche de conformité aux critères de la « Publicité acceptable » d’AdBlock mais certains refusent, considérant ce système comme du chantage.
Les crispations se transforment parfois en procédure judiciaire.
Ainsi, la semaine dernière, le groupe de presse Springer a voulu mettre des bâtons dans les roues d’Adblock Plus en Allemagne, en considérant que le logiciel ne respectait pas la loi, la concurrence et le droit d’auteur. Mais le tribunal de Cologne a rejeté tous les griefs.
La confrontation risque de se déplacer sur les terminaux mobiles, au regard de l’évolution de la situation sur iOS 9 et Android.
En collaboration avec l’éditeur Salsita qui édite le navigateur Kitt, EyeO a monté un navigateur pouvant bloquer les publicités (Adblock Browser) pour iOS 9.
« Ses fonctionnalités vont au-delà de celles des nouvelles extensions de blocage de contenus disponibles sur Safari », assure Matthew Gertner, CEO de Salsita, dans une contribution blog.
Fin septembre, AdBlock avait également annoncé de son côté son arrivée sur le nouvel OS mobile d’Apple.
L’impact de ces apps anti-pub sur iOS 9 (AdBlock Plus mais aussi Crystal ou Purify) représenterait un manque à gagner d’un milliard de dollars en 2016, selon les prévisions de la banque d’affaires UBS.
Une version Adblock Plus Browser pour Android avait été lancée en version bêta en mai alors qu’une première déclinaison avait été éjectée de l’Android Play Store en mai 2013.
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