Alors que l’économie française reste atone, la croissance est remarquable dans le secteur du logiciel.
C’est l’un des principaux constats établis par le syndicat professionnel Syntec Numérique dans la 5e édition du top 250 des éditeurs de logiciels français, dévoilée jeudi 15 octobre en partenariat avec le cabinet d’audit EY.
D’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires du panel a progressé de 17 %, atteignant 10,5 milliards d’euros.
Cette hausse, plus marquée qu’en 2012 (+ 12 %) et en 2013 (+ 6 %), est largement influencée par les performances des 10 premiers éditeurs du classement, dont le CA cumulé augmente de 22 %. Ce taux n’est que de 10 % pour éditeurs « hors top 10 », parmi lesquels de nombreuses PME.
Dassault Systèmes domine toujours le classement général et la catégorie des éditeurs « sectoriels » (22 % de croissance). Le spécialiste du logiciel de conception 3D et de gestion du cycle de vie des produits (PLM) a dégagé 2,07 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014.
Ubisoft, au sommet de la catégorie « particuliers et jeux » (+ 15 %) et Criteo, dauphin de Dassault Systèmes chez les « éditeurs sectoriels », sont respectivement 2e et 3e au classement général. L’éditeur d’Assassin’s Creed enregistre 1,44 milliard d’euros de CA (+ 43 %), quand celui du spécialiste des technologies publicitaires bondit de 68 %, à 745,1 millions d’euros.
Dans la catégorie des éditeurs « horizontaux » (25 % de croissance pour ces éditeurs ERP et sociétés de services IT), c’est Axway Software qui domine, avec 261,6 millions d’euros de revenus. Suivent Cegid (243 millions) et le groupe Sopra Steria (174,7 millions).
Des 10,5 milliards d’euros produits par leur activité en 2014, les éditeurs français ont dédié 13 % à la R&D ; le cloud, la sécurité, la mobilité et le big data étant considérés comme des priorités technologiques.
Et qu’en est-il en matière d’emploi ? EY et Syntec Numérique affichent leur optimisme : en deux ans, les entreprises du classement ont créé plus de 15 000 postes, dont environ 55 % en France. Les deux tiers d’entre eux seraient associés à des éditeurs « pure players » qui se consacrent au logiciel. Leur effectif a ainsi progressé de 18 % pour atteindre les 67 000 salariés, comme le note Silicon.fr.
Crédit photo : Oleksandr Yuhlchek – Shutterstock.com
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