Les smartphones Android constituent toujours l’essentiel des terminaux mobiles touchés par des logiciels malveillants, mais le taux d’infection augmente significativement sur les PC Windows connectés au réseau mobile depuis des clés USB ou des routeurs 3G/4G.
C’est l’une des principales conclusions établies dans le dernier rapport des Kindsight Security Labs d’Alcatel-Lucent. En analysant le trafic transitant sur ses équipements réseau, le groupe franco-américain a notamment relevé une forte hausse du nombre de téléphones mobiles touchés par un malware : +17% au cours du 1er semestre 2014, tous modèles confondus. Bilan : environ 0,65% des terminaux seraient infectés au 30 juin 2014, contre 0,55% au 31 décembre 2013. C’est peu en apparence, mais cela représente tout de même autour de 15 millions d’appareils (+ 3,7 millions en six mois).
Environ 60% des smartphones touchés embarquent Android. Un taux qui n’a pas évolué depuis le dernier pointage, quand bien même la part de marché de l’OS de Google continue d’augmenter. Les 40% restants proviennent… des ordinateurs Windows, vecteurs de contamination par excellence pour les smartphones qui s’y synchronisent. A l’inverse, moins de 1% des infections sont répertoriées sur des terminaux iPhone / BlackBerry.
Les logiciels malveillants actifs sur Android exploitent la plupart du temps la négligence ou la crédulité des utilisateurs, avec des chevaux de Troie dissimulés dans des applications téléchargées sur des places de marché autres que Google Play. Autre levier privilégié des pirates : les phishing, méthode qui peut permettre de voler des données personnelles ou encore d’installer des applications envoyant des SMS surtaxés.
Pour Kevin McNamee, architecte sécurité et directeur des Kindsight Security Labs d’Alcatel-Lucent, « la qualité et la sophistication des logiciels malveillants visant les PC Windows […] reste supérieures à celles de leurs homologues pour Android », notamment parce que ces derniers « ne font pas d’efforts particuliers pour se cacher« .
Comme le note Silicon.fr, le piratage des terminaux connectés aux lignes fixes n’est pas en reste. Leur taux d’infection a également progressé, de 18% fin juin. Le double de celui atteint fin décembre 2013. Pour la plupart, les infections se traduisent par l’installation de logiciels diffusant des publicités indésirables.
Mobile ou fixe, Alcatel-Lucent considère que « la meilleure défense contre les infections est la détection des logiciels malveillants au niveau du réseau« . Un filtrage en amont qui vise à pallier le manque de vigilance de l’utilisateur final. « La plupart des utilisateurs ne protègent pas suffisamment leurs terminaux, et même s’ils le font, un logiciel malveillant peut aisément échapper aux antivirus installés sur les terminaux, estime Kevin McNamee pour qui les antivirus réseau, intégrés au réseau d’un opérateur, ne peuvent pas être désactivés par les cybercriminels, ils fonctionnent et sont mis à jour en permanence. »
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Crédit illustration : 3DStock – Shutterstock.com
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