Tous les deux ans, la Business Software Alliance (lobby d’éditeurs luttant contre le piratage informatique) réalise, en collaboration avec IDC, une étude donnant un état des lieux sur l’utilisation des logiciels sans licence dans les entreprises.
Premier constat : la pratique est répandue aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, avec des manques à gagner estimés à près de 10 milliards de dollars pour le premier, 9 milliards pour le second et 3 milliards pour le dernier. Au sein d’une économie globale évaluée à 62,7 milliards de dollars, le taux d’usage des logiciels piratés varie fortement : de 18% aux Etats-Unis à 60% en Inde, 74% en Chine… et 88% au Venezuela.
La France se situe pour sa part en 5e position, avec un taux de 36% de logiciels non conformes installés sur les PC. Un pourcentage en légère baisse (- 1 point par rapport à la dernière vague de l’étude) qui fait dire à Victoria Espinel, P-DG de la Business Software Alliance, que ses actions continues et [celles] des différents acteurs publics et privés portent leurs fruits.
En tête de liste, des campagnes de sensibilisation, car « la plupart des gens ignorent ce qui est installé sur leurs systèmes« . Parmi les autres démarches mises en place, l’incitation des entreprises à installer des solutions de SAM (« Software Asset Management »), mais aussi les actions judiciaires à l’encontre des sociétés en défaut de conformité.
C’est par ce biais que la Business Software Alliance a récupéré 1,3 million d’euros en France sur l’année 2013. Les organisations le plus lourdement sanctionnées sont installées à Paris, Lyon et Bordeaux. L’une d’entre elles a déboursé 371 000 euros, en incluant les dommages-intérêts et les dépenses liées à la régularisation du parc de logiciels.
Les entreprises françaises ont contribué à hauteur de 12% du montant total collecté par la Business Software Alliance en zone Europe (10,7 millions d’euros). A l’échelle du continent, les secteurs de l’ingénierie, de l’architecture, du design et du BTP sont les plus touchés. Mais leurs compensations financières restent bien faibles en rapport à une fraude globale estimée à près de 2 milliards de dollars rien que dans l’Hexagone.
En outre, l’impact du cloud sur la question des licences n’est pas aussi important qu’escompté : avec le modèle de souscription, l’usage de logiciels piratés a légèrement baissé, mais le marché du SaaS reste encore jeune. La situation pourrait évoluer quand le cloud se développera dans les pays émergents. A condition de surveiller l’émergence d’un nouveau type d’abus : le partage d’identifiants de connexion.
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