Logiciels : le SaaS stagne chez des éditeurs français en peine de recrutement
Les données de Syntec Numérique illustrent une stagnation de la part du SaaS dans le C.A. des éditeurs de logiciels français entre 2016 et 2017, sur fond de difficultés de recrutement.
Les difficultés de recrutement* persistent chez les éditeurs de logiciels français.
L’édition 2018 du panorama annuel que Syntec Numérique leur dédie illustre la tendance : sur 270 répondants, ils sont 84 % à s’estimer dans cette situation. Ils étaient 83 % l’an dernier sur un échantillon de 262 sociétés.
Des stratégies de facturation évaluées sur la base de 111 réponses à celles de distribution basées sur 224 témoignages, le syndicat professionnel des ESN communique des statistiques à périmètre variable.
Quelques indicateurs se détachent néanmoins, dont la progression du chiffre d’affaires réalisé hors de France : la barre des 50 % est franchie. L’écart est grand entre les « petits éditeurs » (moins de 5 millions d’euros de revenus) et les plus gros. À commencer par Dassault Systèmes et Criteo, qui réalisent respectivement 91 % et 93 % de leur C.A. à l’exportation.
Entre 2016, les 358 éditeurs intégrés dans le panorama avaient dégagé un chiffre d’affaires cumulé de 13,5 milliards d’euros. En 2017, le cap des 15 milliards a été atteint, sur la base d’un échantillon de 341 sociétés.
Les trois premiers du classement ont contribué à 55 % de la croissance enregistrée sur cette période. Plus globalement, un dixième des éditeurs représentent les trois quarts du C.A.
Calculée sur un échantillon de 193 éditeurs, la part du SaaS dans les revenus s’établit à 31 %. Elle était – sur un panel de 263 sociétés – de 32 % en 2017. Un recul sans précédent depuis la première vague du baromètre, publiée en 2011.
43 % des éditeurs citent le SaaS est cité comme première priorité technologique à court et moyen terme. Dans ce cadre, 59 % privilégient une facturation annuelle. Ce qui, rappelle Syntec Numérique, permet de limiter les effets négatifs sur le niveau de besoin en fonds de roulement.
Ils sont 41 % à privilégier, pour le stockage des données clients, un datacenter partenaire. 32 % choisissent plutôt un fournisseur cloud. 27 % optent pour une infrastructure en propre.
* En 2017, le secteur – représenté par un échantillon de 331 éditeurs – a créé un peu moins de 12 000 emplois (+ 7 % d’une année sur l’autre), dont environ la moitié chez les pure players (+ 8 %).
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