La logistique d’Amazon France perturbée par un débrayage
Une centaine d’employés d’Amazon France ont initié, ce lundi, dans le centre logistique de Saran (Loiret), un mouvement de grève au nom du droit du travail et du pouvoir d’achat des salariés.
Après des perturbations en Allemagne, marquées par trois mouvements sociaux en autant de semaines entre mi-mai et début juin, Amazon fait face à une nouvelle fronde de ses salariés… en France.
A l’appel du syndicat CGT, une centaine d’employés du centre logistique de Saran (Loiret) ont cessé le travail ce lundi 10 juin.
Ils ont initialement débrayé pour 24 heures reconductibles, avec comme principales revendications des revalorisations salariales et l’allègement de leur cadence de travail.
Les grévistes dénoncent également « une surveillance de tous les instants » exercée sur les 900 collaborateurs que le groupe e-commerce sollicite à Saran.
Inauguré en 2007, ce complexe de 70 000 mètres carrés a enregistré, l’année passée, « un chiffre d’affaires en hausse de 38%« , selon Clément Jamin, de la CGT, qui en appelle par conséquent à « une révision de la politique sociale« .
Amazon réfute pour l’heure tout impact sur sa chaîne logistique, mais les négociations entre la direction et les syndicats n’ayant pas satisfait aux attentes, le mouvement pourrait gagner en ampleur pour s’étendre au site de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), ouvert en juin 2012.
L’atmosphère est tout aussi lourde en Allemagne, où près d’un millier de salariés se sont impliqués, dans les centres logistiques de Bad Hersfeld (land de Hesse) et Leipzig (Saxe), exigeant notamment d’être rattachés à la convention collective du secteur du commerce de détail.
En France, Amazon fait aussi face à des accusations de « dumping », en d’autres termes de concurrence déloyale, sur le secteur du livre. Le Syndicat de la librairie française (SLF) s’en est enquis en justice, comme le note Reuters.
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