Logistique et automatisation : Scallog lève 1,7 million d’euros

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Première levée de fonds (1,7 million d’euros) pour la start-up francilienne Scallog, qui développe des solutions d’automatisation et de préparation des commandes.

Renforcer ses équipes commerciales, envisager un développement à l’échelle européenne, mais aussi améliorer son offre afin d’en accélérer la mise en place chez différents clients après une période de mise en production et de validation : tels sont les principaux objectifs de Scallog après son premier tour de table.

La SAS francilienne – basée à Viroflay, dans les Yvelines – a levé 1,7 million d’euros. L’essentiel de cette enveloppe provient d’ITS (International Technology Solutions), une société d’investissement luxembourgeoise qui possède déjà des participations dans les secteurs de l’édition, de la mode, des objets connectés… et de la logistique.

C’est précisément sur ce secteur que se positionne Scallog, dont les fondateurs, qui ont également contribué à la levée de fonds, restent majoritaires au capital à l’issue de l’opération, comme nous le précise le président Olivier Rochet.

Accompagné par OSEO et la Banque publique d’investissement, Scallog (pour « Scalable Logistics ») développe depuis 2013 une solution d’automatisation et de préparation des commandes, basée sur des étagères configurables et des robots mobiles reliés à un système central de coordination.

Cette alliance hardware-software doit permettre de traiter entre 350 et 600 articles par heure (un rendement dit « 8 fois supérieur à celui des systèmes conventionnels », tout en contrôlant le réapprovisionnement, la réaffectation des stocks et l’inventaire.

Rechargeables sur des bornes dédiées, les robots proposent 7 à 8 heures d’autonomie, soit une journée de travail à l’horaire légal. Ils transportent, à une vitesse moyenne de 1 m/s, les étagères de stockage vers différentes stations de préparation, de sorte que le préparateur de commandes n’a plus à se déplacer.

Personnaliser l’offre

Traitant souvent en indirect comme avec L’Oréal Paris via Bretagne Services Logistique, Scallog se positionne sur un marché occupé à la fois par des plates-formes de logistique manuelle et par d’autres solutions d’automatisation.

Pour se différencier de ces dernières, la start-up mise sur la flexibilité avec, entre autres, une absence d’ancrage, c’est-à-dire d’infrastructure liée au sol : les robots suivent simplement des lignes sur une bande de guidage industriel. Ce qui, selon Olivier Rochet, « favorise la reconfiguration » (ajout ou suppression de robots, d’étagères…).

Scallog explore aussi la dimension de personnalisation, pour « mieux s’adapter aux méthodes de préparation propres à chaque secteur ». L’objectif à terme est de pouvoir réunir plusieurs clients sur une même installation, avec un poste de contrôle pour chacun ou bien des stations partagées.

Les travaux se concentreront d’ailleurs, pour « améliorer l’intelligence des machines », sur la partie logicielle, avec une équipe R&D qui regroupe des profils variés, de l’ingénieur en robotique à celui spécialisé dans l’électronique embarquée.

L’installation de ces robots et de ces étagères rectangulaires (950 L ; 1 x 0,8 x 1,8 m) est réalisée en « une à deux semaines, sans coupure des préparations », selon Olivier Rochet, qui se réfère au cas de L’Oréal. Le groupe industriel français de produits cosmétiques devrait parvenir à un retour sur investissement deux ans après avoir lancé l’exploitation de la solution.

Crédit photo : gualtierro boffi – Shutterstock.com

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