Loïc Damilaville (AFNIC) : « Nous devons être prêts à gérer la crise si elle survient »

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Le 12 mai, une partie du Web allemand a plongé dans le noir, mobilisant le gestionnaire allemand de l’extension « .de » (DENIC). L’AFNIC (homologue pour le « .fr ») peut-elle affronter ce type d’évènement ?

Après une panne de nommage Internet qui a plongé une partie du Web allemand dans le noir en fin de semaine dernière, nous avons contacté Loïc Damilaville, adjoint au directeur général de l’AFNIC (Association française pour le nommage Internet en coopération) qui gère notamment les extensions « .fr » et « .re » pour une réaction. Ce type d’incident peut-il toucher la zone « .fr » ? (entretien réalisé le 17 mai 2010)

ITespresso.fr : Avez-vous obtenu des infos de la part de vos homologues du Denic (en charge du nommage Internet pour le « .de ») à propos de la panne qui a touché leur service ?
Loïc Damilaville : Nos ingénieurs sont en contact permanent via des listes spécialisées regroupant nos homologues, et ils ont pu suivre autant que faire se pouvait les actions du DENIC pendant la crise. Néanmoins, seul un regard interne pouvait analyser le problème dans tous ses détails. Le DENIC a d’ailleurs communiqué son diagnostic technique sur son site web le 14 mai (Background of the Partial Failure of the Name Service for .de Domains).

ITespresso.fr : Il y avait déjà eu un précédent avec le NIC espagnol…Du côté de l’AFNIC, êtes-vous préparés en cas d’incident similaire ?
Loïc Damilaville : Cela n’est heureusement jamais arrivé avec le .fr, sinon vous le sauriez certainement ! Mais le risque existe: il nous appartient, comme à tout opérateur technique gérant des systèmes complexes, de faire en sorte que la probabilité de réalisation de ce risque soit minimale. D’autre part, nous devons être prêts à gérer la crise si elle survient. Nous avons déjà mis en place un certain nombre de procédures, et analysons le problème rencontré par DENIC pour en tirer des enseignements. Comme vous l’indiquez, l’incident ne pourrait qu’être similaire, car nos systèmes fonctionnent différemment.

ITespresso.fr : Que préconisez-vous aux bureaux et/ou aux clients finaux en cas d’incident ?
Loïc Damilaville : En premier lieu, se rendre sur l’espace dédié aux questions opérationnelles afin de s’assurer que l’AFNIC n’a pas déjà communiqué sur l’incident en cours. Si ce n’est pas le cas, d’envoyer un mail à support@afnic.fr pour être certain que nos équipes sont au courant. Nos outils de monitoring devraient les avoir alertées mais deux précautions valent mieux qu’une. Nous portons un soin tout particulier à l’information de nos clients sur les opérations en cours pouvant les affecter.

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