Lotus se tourne vers la gestion des connaissances

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La filiale d’IBM a présenté lors d’une conférence Lotusphere les premiers détails de son serveur Raven, qui doit faciliter la diffusion de l’information stratégique dans l’entreprise.

Faciliter le partage de l’information pour améliorer l’activité interne de l’entreprise tout en réalisant des économies, tel est le rôle que Lotus a défini pour son application de gestion des connaissances (knowledge management) Raven. Cette application serveur, commercialisée à partir de la mi-2000, est actuellement en phase de test préliminaire auprès de 20 clients de Lotus. Elle passera en version bêta au printemps.

Raven offrira trois fonctions principales, qui sont agrégées dans une interface du type portail sur le PC de l’utilisateur. La première donne accès à des contenus d’information, des documents au format HTML, des serveurs de fichiers. « Pensez à un Yahoo pour l’information interne dont vous vous préoccupez », résume Scott Cooper, vice-président de la division knowledge management de Lotus. La seconde fonction principale permet aux entreprises de surveiller l’activité de la concurrence grâce à des sources d’information externes (article de presse, communiqués, etc.). La troisième composante est le paramétrage de l’interface, qui permet d’organiser des activités par équipe de travail dans l’entreprise.

Selon Julie Zutz, responsable de la gestion des connaissances pour la société de consultants Kean (un site pilote pour Raven), la suite permet de développer des projets plus vite, de gérer des cycles de production et améliore du coup la position de Kean sur le marché, grâce la sélection des clients mais aussi en tant qu’employeur. Mais l’efficacité du système ne repose pas uniquement sur la technologie. « C’est 30% de technologie et 70% (qui dépend) de la façon dont les gens s’en servent », explique Julie Zutz.

Déployer Raven exigera un soin considérable, sinon le portail risquera de se transformer en un labyrinthe de données non structurées, juge Ashim Pal, analyste du Meta Group. Selon lui, 10% des entreprises choisiront de créer un département spécialisé qui prendra en charge la gestion des connaissances.

Pour défendre son application serveur, Scott Cooper explique que l’incapacité des entreprises à trouver l’information ou l’expert nécessaire au moment adéquat entraîne des pertes chiffrées en milliers de dollars. Le cabinet IDC estime le coût d’une gestion des connaissances inefficace à environ 5 000 dollars (30 000 francs) par employé en 1999, lequel passera à 5 850 dollars en 2003. « Dans un monde où nous sommes tous connectés, le coût de la recherche d’information augmente plutôt qu’elle ne diminue », défend le responsable de Lotus.

Pour en savoir plus : Lotus