L’UE plutôt favorable au mariage des géants
Martin Bangemann, Commissaire européen chargé des télécommunications et de l’industrie, a indiqué que les problèmes de compétition internationale posés par la fusion entre Deutsche Telekom et Telecom Italia pouvaient être dépassés, même si le dossier reste à étudier en profondeur.
S’exprimant lors d’une conférence de presse après une réunion à Luxembourg entre plusieurs ministres des télécoms de l’Union Européenne, le commissaire européen chargé des Télécommunications et de l’Industrie Martin Bangemann a expliqué que le mariage entre les opérateurs Deutsche Telekom et Telecom Italia, qui viennent de s’entendre sur les termes de leur fusion (voir édition du 22 avril 1999) n’était « pas impossible » à condition que le marché mondial soit pris en considération. Il a indiqué que les problèmes de compétition, loin d’être insurmontables, devaient être étudiés avec soin. « La manière dont les compagnies opèrent sur le marché et la position qu’elles occupent ou qu’elles visent sont parmi les facteurs qui déterminent si la libéralisation a donné de bons résultats ». Reste toutefois à « examiner si cette fusion est acceptable ». « Les conditions industrielles doivent jouer un rôle. Nous parlons d’un marché global, et dans ce cas la politique en matière de compétition doit considérer le marché mondial comme étant le plus approprié ». Autrement dit, continue Martin Bangemann, « une partie des problèmes qui pourraient émerger pour les autres compagnies en Europe pourraient être moins importants ». Avec un argument de poids : la fusion donnerait naissance à un opérateur entièrement européen placé au deuxième rang mondial, derrière le japonais NTT.
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