« Le porte-monnaie électronique Moneo est une supercherie : un produit commercial conçu pour le seul bénéfice des banques, et qui ne rend aucun service au consommateur. » L’association de consommateurs UFC/Que choisir dresse un constat accablant du porte-monnaie électronique (PME) Moneo. Lancé en juin dernier dans le sud de la France (voir télégramme du 3 juin 2002), Moneo a débarqué en Ile-de-France le 6 novembre 2002. Et cette carte à puce (laquelle peut être directement intégrée à la carte bancaire habituelle) qui permet de faire des achats jusqu’à 30 euros ne fait pas l’unanimité.
Moneo essuie d’abord les mécontentements de nombre de commerçants qui jugent les frais d’exploitation trop élevés. Développé par Billetique Monétique Services (BMS), un consortium qui regroupe dix banques françaises, France Télécom, la RATP et la SNCF, Moneo compterait pourtant 750 000 utilisateurs dans 42 départements et 75 000 commerçant affiliés (60 000 déjà équipés) dont 16 000 en Ile-de-France (10 000 équipés). BMS espère couvrir 60 % du territoire d’ici à la fin de l’année et vise la totalité de la France pour 2003 au lieu de 2004.
Problèmes de sécurité ?
Si Moneo se veut pratique (aucun code à saisir, recharge facilitée via plus de 4 000 bornes, etc.), il n’est pas gratuit. C’est l’un des reproches de l’UFC. « Les banques françaises facturent Moneo au consommateur de 5 à 12 euros », peut-on lire sur le communiqué, « alors que la plupart des PME européens sont gratuits (Autriche, Norvège, Pays-Bas, Espagne et Suisse) ». Une stratégie d’autant plus discutable que les banques pourront faire fructifier les dépôts effectués sur le PME, analyse l’association, alors que la petite monnaie physique stockée dans les poches et porte-monnaie ne rapporte rien.
Autre point faible, la sécurité, d’un niveau nettement moins élevé que celui de la carte bancaire selon l’UFC/Que choisir. Un faible niveau de sécurité qui peut coûter cher. « En cas de rechargement frauduleux de la puce Moneo, le consommateur supportera la franchise Moneo de 275 euros, à laquelle il faut ajouter les sommes perdues directement sur le porte-monnaie (jusqu’à 100 euros) », selon l’association. « En outre, si la carte bancaire est employée à votre insu (vol ou piratage), alors la note est doublée (+ 275 euros de franchise CB), soit au total une addition salée : 650 euros à la charge du consommateur ! », poursuit-elle. Voilà qui n’est pas très incitatif.
Dernier reproche, la possibilité donnée à la banque de suivre tous les achats courants de ses clients. Si on ne voit pas trop ce que pourrait faire la banque de telles informations, se posent les questions liées à la vie privée. « A quand un porte-monnaie électronique fiable, gratuit, anonyme et indépendant des comptes bancaires ? », conclut l’UFC/Que choisir.
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