L’Union Européenne juge Google Street View trop curieux
Google teste une fonctionnalité de brouillage facial de son application de visualisation de rues. Mais les régulateurs sonnent l’alarme.
Les autorités de régulation en charge de la protection des données personnelles de l’Union européenne ont prévenu Google que son application controversée Street View pourrait enfreindre la règlementation relative à la vie privée. Cet outil fournit des photos interactives et à 360 degrés des rues de grandes villes (américaines en l’état actuel).
Peter Hustinx, superviseur de la protection des données de l’Union européenne, a déclaré à la presse que Street View ne doit pas être autorisée à afficher des photos de citoyens sur le site. « Rendre des images [disponibles] n’importe où va certainement créer des problèmes », déclare-t-il.
Cette application permet aux utilisateurs de naviguer dans Google Maps en utilisant des photos de rues, prises par des caméras montées sur véhicule. La controverse est apparue lorsque des photos présentaient souvent des individus identifiables dans la rue et dans des bâtiments.
Bien que Street View soit conforme aux lois américaines, Google permet aux propriétaires de demander à ce que les photos de leurs foyers soient retirées du service. Un couple de Pennsylvanie a porté plainte contre Google en début d’année après avoir trouvé des images de son foyer sur Street View. Même avant les déclarations de Peter Hustinx aux journalistes, Google avait déclaré qu’il était en train de tester une nouvelle fonctionnalité de brouillage facial.
Andrea Frome, ingénieur logiciel chez Google, a déclaré dans un blog officiel de Google que la fonctionnalité de brouillage facial est en cours de test sur une série d’images de New York. « Ce projet représente déjà un an de travail. Travailler à l’échelle Street View est un défi nécessitant un système de reconnaissance faciale automatique de très haut niveau », déclare-t-elle. « Nous continuons nos efforts pour améliorer [cette technologie], à mesure que nous la déployons pour notre imagerie existante et future ».
Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 16 mai 2008